«On espère avoir la chance d’entendre notre orgue comme dans le temps de Louis Dubé»
ORGUE. Pour le responsable du comité de financement des travaux de restauration de l’orgue de l’église Saint-Zéphirin, André Dompierre, une pareille nouvelle ne pouvait mieux tomber.
C’est en fouillant sur Internet qu’il est tombé par hasard sur une manchette voulant qu’un budget de 15M$ allait être attribué par le ministère de la Culture et des Communications pour le Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux.
«Je me demandais s’il allait y avoir quelque chose pour nous», s’est-il dit, avant de constater que trois orgues allaient être privilégiés dans le cadre de ce programme, dont celui de La Tuque.
«Je n’en revenais pas, s’est-il exclamé. Après le nombre d’années qu’on a travaillé. Il faut être patient. J’avais presque mis cela sur la tablette, cette année, avec la pandémie. Je n’y pensais presque plus, mais la surprise a été double».
Le montant de 110 119$ couvrira 70% de la facture de la réparation de l’orgue. Il restera un montant d’environ 10 000$ à aller chercher. Des lettres seront envoyées à d’éventuels donateurs pour solliciter leur générosité.
Des activités-bénéfice avaient été présentées, en septembre de chaque année, depuis quatre ans.
Plus de 25 000 $ avaient été amassés via ces concerts. Mais cette année, rien n’avait été prévu, à cause de la pandémie.
On ne sait trop quand le facteur d’orgues pourra effectuer les travaux. 7 des 52 jeux de l’orgue sont muets. Une fois restauré, on estime que l’orgue pourrait recevoir une multitude d’événements musicaux.
«On souhaite que l’an prochain, on soit capable de faire un concert bénéfice, ce sera probablement la grande journée de la bénédiction des orgues», ajoute André Dompierre, rappelant que des travaux d’une telle envergure engendreront inévitablement une nouvelle bénédiction de l’instrument.
Authentique Casavant, le majestueux instrument de 4 230 tuyaux a été acquis dans les années 60, au coût de 59 000 $. Si on avait à en faire l’acquisition en dollars d’aujourd’hui, la facture serait de 1,5M$.
Le bénévole imagine bien que les travaux de restauration de l’orgue lui redonneront sa sonorité d’antan : «On espère avoir la chance d’entendre notre orgue comme dans le temps de Louis Dubé», a-t-il conclu.