Claudia Pétiquay siégera au Forum annuel des jeunes autochtones du Canada
IMPLICATION. Originaire de Wemotaci, Claudia Pétiquay, une résidente de La Tuque, siégera au Forum annuel des jeunes autochtones du Canada.
Une nomination prestigieuse pour la jeune femme de 23 ans, qui découle d’une élection qui a eu lieu en fin de semaine dernière, à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association nationale des Centres d’amitié autochtone du Canada.
Elle représentera le Québec tout entier à cette table, qui se réunit quatre fois physiquement et plusieurs fois par vidéoconférence au cours de l’année. Claudia Pétiquay a pleinement réalisé, elle qui en était à sa deuxième participation à l’assemblée générale, la pertinence du Forum des jeunes autochtones et leur action dans les centres d’amitié.
Trilingue, elle parle l’atikamekw, le français et l’anglais, qui est la langue la plus couramment utilisée lors des rencontres du forum.
La scolarité chez les autochtones est un sujet sur lequel elle souhaite débattre lors de ses présences au Forum. « Quand on va à l’école, souvent on a moins de chances que les non autochtones de réussir dans la vie», lance-t-elle. Un état de fait qu’elle aimerait bien ne plus avoir à constater.
«Il y a un conseil de jeunes au Canda qui voit à s’assurer des programmes et des services pour les jeunes dans les centres d’amitié», précise Christine Jean, directrice du Centre d’amitié autochtone de La Tuque. Ce conseil de jeunes peut aussi, à l’occasion, faire des représentations auprès de différents ministères.
« J’étais vraiment contente (quand elle a été élue). Je suis heureuse de l’avoir fait cette année, car mon réseau est maintenant bien établi», indique Claudia Pétiquay, qui participe aussi à des sommets jeunesse portant sur des points tels la culture ou le leadership, qui sont par différents groupes autochtones.
Représentante jeunesse au conseil d’administration du Centre d’amitié autochtone depuis deux ans, elle n’a que de bons mots pour l’organisme qui lui a apporté du support lors de son arrivée à La Tuque, lorsqu’elle avait 19 ans.
«Quitter sa communauté pour arriver en ville, c’est très dépaysant. C’est long de s’adapter. La ville et la communauté, ce n’est pas pareil. Au moment où j’entrais à l’école, il a fallu que je m’adapte à ça et on dirait que c’était trop pour moi. C’est là que le Centre d’amitié m’a beaucoup aidée», a témoigné cette maman alors seule à élever son enfant.
Aujourd’hui, Claudia Pétiquay étudie en sciences humaines au CÉGEP et souhaite travailler dans un métier qui implique la relation d’aide. Elle souhaiterait devenir travailleuse sociale et venir en aide par son travail, par exemple, aux personnes aux prises avec des dépendances.
Visiblement, Mme Pétiquay incarne cette jeunesse autochtone qui a le goût de changer les choses. Elle-même rencontre régulièrement des jeunes présentant le même sens de l’implication. «Depuis que je voyage et que je fais des forums, ça me donne une plus grande ouverture de ce qu’est la jeunesse autochtone. Ça donne beaucoup d’espoir», fait-elle aussi observer.
«Elle s’implique beaucoup, c’est une belle relève», fait également remarquer Christine Jean.