Un portrait minier fort différent dans le Haut-St-Maurice
LA TUQUE. Contrairement à d’autres municipalités de la Mauricie où le développement minier n’est pas bien accueilli par la population et les élus, la situation est fort différente dans l’agglomération de La Tuque et son vaste territoire de 30 000 km carrés.
Le maire de La Tuque Luc Martel a confirmé à l’Écho qu’il y avait actuellement de la prospection minière en cours par Rio Tinto Alcan sur le territoire. « On aurait un fort potentiel minier dans le Haut-St-Maurice avec des minerais rares. Il faut rassurer les gens que la prospection minière ne se fera pas près du périmètre urbain, c’est plus en forêt, contrairement à d’autres collègues en Mauricie où la prospection se fait près du périmètre urbain. Aussi, d’avoir ramené Patrice Bergeron avec nous à la ville est un bon coup parce qu’il suit ça de près et il connaît les minières. C’est certain que de notre côté sur notre territoire de 30 000 km carrés, on a de la place pour recevoir une mine sans que ça incommode la population. »
Le gouvernement n’a pas agi pour modifier la loi pour les revendications territoriales des Autochtones, et il en va de même pour la Loi sur les mines. « Disons que le gouvernement et le ministère des Ressources naturelles et des Forêts ont beaucoup d’ouvrages de ces temps-ci! », ajoute le maire.
Il indique aussi que les plus petits gisements de minerais peuvent être payants dans le Haut-St-Maurice. « Ce qui coûte cher à une minière ce sont les chemins et l’électricité. L’avantage qu’on a c’est que les chemins sont là, et l’électricité aussi. On n’a pas toute la même réalité qu’ailleurs, et c’est ce que le gouvernement doit tenir compte des réalités des régions autant pour les mines ou le régime forestier. La loi est toujours faite mur à mur, sans tenir compte des différentes réalités. »
De son côté, le maire de Lac-Édouard confirme aussi qu’il existe de la prospection. « Il y a eu une exploration au kilomètre 14 de la route du Lac-Édouard, et il y a de l’exploration dans le coin du lac Stanislas, mais il n’y a rien qui est claimé près du village. La problématique sera moins importante dans le Haut-St-Maurice qu’elle l’est dans la Vallée du St-Laurent. Mais il faut être vigilant et regarder pour des zones à protéger aux abords du village. C’est plus le contraire pour nous, on aimerait voir une mine arriver pour notre économie. »