La relance de la Coopérative ETC

LA TUQUE.  Plusieurs semaines après le terrible incendie qui a complètement ravagé le bâtiment la Coopérative de solidarité ETC sur la rue Saint-Louis le 21 juillet dernier, c’est le moment de la relance pour l’organisme qui a élu son nouveau domicile au 444 de la rue Bostonnais.

L’immeuble appartenant à Pierlou Hallé a été choisi par la Coopérative puisqu’il était disponible rapidement et qu’il pouvait y avoir une option d’achat par l’organisme.

Depuis lundi, la directrice générale Kate Parent a pu rappeler deux des huit employés pour la relance des activités.

Toutefois, la superficie est de moitié moins grande que le bâtiment de la rue Saint-Louis qui a été la proie des flammes. « Si on regarde vraiment tout ce qu’on avait, parce que là-bas on avait plusieurs bâtiments, je te dirais que ça représente à peu près l’équivalent de ce qu’on avait au niveau du bâtiment principal. Ce qu’on a perdu, c’est au niveau des remises et des entrepôts de rangement. Il y avait trois options possibles. Finalement, on a opté pour cette option-là puisque le bâtiment était disponible rapidement comparée à d’autres, et on a peut-être une option à long terme pour l’achat. Il y a des organismes qui nous ont offert des locaux temporaires, mais nous, on ne voulait pas avoir à tout redéménager », exprime Kate Parent.

Sans revenu de vente, l’organisme devait attendre la réponse des assureurs afin de pouvoir redémarrer et rappeler des employés. « On va pouvoir offrir une plage d’ouverture quand même normale pour que les gens viennent porter des trucs. On est vraiment parti de zéro pour le matériel. On a investi près de 9000$. On s’est rendu compte qu’on n’était pas assuré au plein potentiel de la valeur qu’on avait. On avait pour 1,2 million$ d’équipements. Si on voulait rebâtir, ça nous coûterait ça 1,2 million$. On a une assurance de 695 000$, la moitié moins » ajoute la directrice.

Mme Parent indique que les gens devront développer un autre réflexe. « Il va falloir changer les habitudes des gens parce qu’on reçoit beaucoup de choses qu’on ne devrait pas recevoir. Les gens nous apportent encore des trucs qui sont en mauvais état, des trucs qui ne fonctionnent pas. Là-bas, on ne se posait pas trop de questions parce qu’on avait l’espace et on avait le camion. Mais là, dans l’espace qu’on a présentement c’est impossible. Si on nous apporte un grille-pain ou un ventilateur, mais que le fil d’alimentation a été coupé, je ne peux pas rien faire avec ça. »

En raison de l’espace, les services de matériaux et de récupération du verre ne seront plus possibles. 

Quel est le sentiment de la directrice avec la relance de l’organisme? « C’est un peu mitigé. On est très contents de revoir nos gens. On est très contents de pouvoir bientôt revoir nos stagiaires. Tout ça, c’est le fun. On constate tous les jours, chaque heure de la journée, l’impact et le besoin dans la communauté de l’existence de la coop. Mais en même temps, on ne sait pas trop ce qui nous attend dans un avenir à moyen terme. C’est un peu l’incertitude qui est difficile à gérer. »