À la découverte de Jordane

MUSIQUE. L’autrice-compositrice-interprète Jordane présente le 21 mars prochain au Complexe culturel son spectacle Reine de papier, issu de son dernier album du même nom.

Présenté à l’Espace Carole-Guérin, son spectacle met en scène une formule à quatre musiciens. « C’est de la musique indie pop qui est axée beaucoup sur les claviers. Il y aussi guitare, base, drums et vibraphone qui vont m’accompagner. C’est un set up assez particulier d’avoir un drummer et un vibraphoniste à la fois, ça ajoute de quoi au spectacle », révèle Jordane. La performance se veut à la fois introspective et dynamique, un contraste tout particulièrement apprécié par l’artiste. « C’est un album aussi épique qu’intime donc je trouve que ce contraste-là a quelque chose qui fait du bien ».

Le contenu de son album affiche également une dichotomie dans son propos : la force et la vulnérabilité des femmes. « On est dans un album très introspectif et même temps surprenant à divers niveaux par rapport aux arrangements. C’est un album sur l’histoire des femmes donc je me demande c’est quoi être une femme en 2024? Des grandes réflexions autour de blessures que les femmes vivent et leur résilience ».

Abordant ainsi divers enjeux entourant la condition des femmes, la musicienne traite notamment d’émancipation individuelle et collective, de reprise de pouvoir sur son corps, de la notion de désir, etc. « C’est un album qui a été enregistré avec une majorité de femmes, ce qui est assez rare dans le milieu. Donc c’est sûr que c’est un message que je porte haut et fort parce que c’est tellement important pour moi ».

Elle ajoute, « j’aime joindre ma voix à celle d’autres femmes qui font en sorte que la condition des femmes s’améliore. C’est quelque chose qui est important pour moi d’encourager des messages puissants et la prise de parole ».

La nature apparait également comme étant une thématique omniprésente sur son album Reine de papier. « C’est un album qui parle beaucoup de nature aussi… Je vis actuellement en autosuffisance à l’île d’Orléans donc c’est un set up quand même assez unique. Il y a des chansons qui parlent de cette vie-là, un peu à côté de la norme », souligne-t-elle.

Nouveau souffle créatif

Jordane raconte par ailleurs le lien spécial qui l’unit à La Tuque. « Le 12 mars 2020, la journée où le monde a explosé, j’étais en spectacle au Complexe culturel de La Tuque avec mon autre album. Donc là, c’est le moment de boucler la boucle avec un album qui est vraiment différent et qui est vraiment proche de mon cœur avant de passer à une autre étape ».

Son dernier album Reine de papier s’est déployé comme un nouvel élan créatif qui a permis à l’artiste de trouver sa sonorité propre. « Cet album-là a été un nouveau souffle pour moi autant au niveau des thématiques que du style de musique. J’étais plutôt dans le folk avant la covid, puis la pandémie m’a donné un temps de recul. Je me suis vraiment assise au piano. J’ai composé des chansons. J’ai changé d’entourage artistique aussi ». En effet, Jordane apprivoise désormais davantage les sonorités du clavier.

« C’est un album qui est vraiment un nouveau souffle qui est encore très vivant aujourd’hui. Puis je travaille sur mon prochain album qui va être tout à fait dans la même lignée. J’ai vraiment l’impression que c’est avec cet album-là que j’ai trouvé mon son », conclut l’artiste.

Pour plus de renseignements, visitez le site web du Complexe culturel.