Feu de Clova : les pendules remises à l’heure
LA TUQUE. Le conseiller municipal de Parent Éric Chagnon est revenu sur le triste événement du feu qui a menacé la localité de Clova à l’été dernier lors de l’assemblée publique du mois de mars. Il a questionné le directeur général Pierre Pacarar concernant le fait d’avoir envoyé quatre pompiers à Parent et non à Clova lors de l’important incendie.
« On a eu 231 interventions des pompiers sur le territoire pour des feux de forêt et feux de brousse, pourquoi on n’est pas intervenu à Clova? Pourquoi les pompiers sont venus à Parent, ils sont restés là et ils ne sont pas allés à Clova? » questionne le conseiller Chagnon.
Dans sa réponse, le directeur général Pierre Pacarar explique la responsabilité de la Ville concernant l’évacuation et la prévention. « La Ville a une responsabilité au niveau de l’évacuation. On faisait le suivi pour les besoins des gens dans le cadre d’une évacuation. Les pompiers sont allés prêtés main-forte pour s’assurer que les évacuations se déroulaient bien. C’est la SOPFEU qui est le maître d’œuvre des feux de forêt. C’est eux qui ont l’expertise, les effectifs et le mandat. On avait un appel de façon journalière avec la SOPFEU pour s’assurer que s’il y avait un besoin, on pourrait le combler. Mais c’était clair, la SOPFEU nous demandait de ne pas être sur place avec notre brigade incendie. »
Le conseiller Chagnon a ajouté qu’au final, les quatre pompiers qui étaient à Parent y étaient pour rien. « Qui pouvait savoir comment allaient se comporter les feux et quels allaient être les besoins de la SOPFEU? », rétorque le directeur général. « C’est facile de juger 8 mois plus tard en disant que c’était des ressources inutiles. Par exemple, on avait mobilisé le Colisée et on a demandé aux gens de la Croix-Rouge de nous prêter des lits mobiles. Ils ont tous été installés, parce que potentiellement, il aurait pu y avoir des évacuations à Obedjiwan, puisque ça débordait à Roberval. Donc on a pris les devants pour mettre ces mesures en place. On a mis ces mesures pour rien au final, mais s’il était arrivé autre chose, d’avoir des gens à Parent et des lits prêts ça aurait pu valoir son pesant d’or. Après coup, tu as raison, on l’a fait pour rien, mais dans le préventif, parfois on fait des choses qui ne portent rien sur le substantif. Si on ne l’avait pas fait, on aurait eu une critique justifiée de ne pas avoir été présent du tout. Il vaut mieux être préventif que de ne rien faire. »