Jour de rentrée: l’augmentation du nombre d’élèves se poursuit

ÉDUCATION. La hausse continue du nombre d’étudiants au ­Centre de services scolaire (CSS) de l’Énergie ces dernières années se poursuit alors que 172 jeunes de plus qu’en 2023 feront leur entrée ce jeudi 29 août.

«  ­Et ça devrait être encore plus, car on a reçu 60 nouvelles inscriptions depuis le 1er juillet que nous sommes en train d’analyser  », poursuit le directeur général ­Denis ­Lemaire qui en sera pour sa part à sa 15e rentrée scolaire.

C’est principalement chez la clientèle de niveau secondaire que l’augmentation est notable, passant de 3634 à 3891, soit 157 élèves de plus. «  C’est dû à deux aspects. Il y a une question démographique bien sûr, mais aussi la popularité de nos 24 concentrations qui font qu’il y a moins d’élèves qui s’en vont au privé ou à ­Trois-Rivières. On a une capacité de rétention qui est majeure à ce ­niveau-là  », se ­réjouit-il.

La pénurie d’enseignants qui revient dans l’actualité à chaque rentrée scolaire se fait moins criante cette année constate ­Denis ­Lemaire. En date du 22 août, il restait deux postes permanents à combler et onze contrats à attribuer pour des remplacements ou des compléments de tâches. «  ­Sur un total de 789 professeurs, je dirais somme toute que ça va bien  », ­poursuit-il, tout en admettant que des postes au niveau professionnel reste à combler comme des ­TES ou des éducatrices en service de garde.

Avec une augmentation de près d’un millier d’élèves au cours des cinq dernières années, la pression se fait forte à la ­CSS de l’Énergie pour augmenter le nombre de classes. «  ­On est beaucoup dans la construction et la reconstruction d’écoles ces ­temps-ci. À ­Mont-Carmel, on a attribué le contrat le 1er juillet dernier. On parle d’un chantier de 21 millions$. À ­Saint-Gérard-­des-Laurentides, on devrait donner le contrat en début d’année 2025 pour reconstruire l’école de la ­Petite-Rivière pour 16 millions$. Et je m’attends à ce que le projet d’agrandissement de l’école ­Sainte-Marie à ­Saint-Boniface aboutisse cet hiver aussi. ­Là-bas, c’est un projet de plus de 18 millions$  », énumère ­Denis ­Lemaire.

Le directeur général ne veut pas dévoiler le secret, mais il relève que le ­CSS de l’Énergie est l’un des sept centres de services scolaires au ­Québec qui recevra des sous du ­Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA). Au printemps, cinq projets totalisant plus de 23 millions$ avaient été déposés par le ­CSS de l’Énergie. «  ­Il y aura une annonce de fait à ce propos prochainement  », souligne ­Denis ­Lemaire, visiblement heureux du dénouement.

Une année de consolidation

Le directeur général entrevoit donc cette nouvelle année scolaire comme une de consolidation. «  ­Depuis 2020 avec la ­COVID et la grève des enseignants l’an passé, nous n’avons pas eu une année où il n’y a rien eu qui se passe comme un grand fleuve tranquille. On commence tout juste à réussir à résorber les problématiques en lien avec la pandémie chez les élèves qui étaient déjà en difficulté. Je dirais que cette année, tout est en place pour pouvoir offrir un environnement scolaire stimulant, plus sain et sécuritaire. On pourra mettre l’accent sur les bonnes pratiques pédagogiques pour faire en sorte qu’on aide le plus de gens possible  », souligne ­Denis ­Lemaire.

Le chef d’orchestre du ­CSS de l’Énergie relève en terminant un phénomène de plus en plus présent et inquiétant : l’absentéisme chez les élèves. «  ­Il y a une mentalité qui a changé chez les parents, ­constate-t-il. Pendant la pandémie, certains d’entre eux se sont mis à penser que ce n’était pas grave l’absentéisme et ils sont encore accrochés à ça. Ça fait que la famille part pour un 2e voyage dans l’année en se disant que ce n’est pas grave, l’école va s’organiser pour rattraper le temps perdu au retour. Ça devient un enjeu et il faut travailler avec les parents pour les sensibiliser. Pour que les jeunes réussissent, il faut au minimum qu’ils soient à l’école pour les aider  », ­conclut-il.