Trudeau à l’ONU: il prononcera un discours à la séance plénière du Sommet de l’avenir

NEW YORK — Le premier ministre Justin Trudeau est à New York, où il participera à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) et au Sommet de l’avenir, du 22 au 25 septembre, dans un contexte d’instabilité géopolitique croissante dans le monde.

«Je me réjouis à l’idée de travailler avec d’autres dirigeants pour accélérer les progrès sur nos priorités communes et bâtir un avenir meilleur pour tous», a déclaré M. Trudeau dans un communiqué de presse la semaine dernière.

Le premier ministre du Canada doit notamment prononcer un discours à la séance plénière du Sommet de l’avenir dimanche.

Il devrait aussi avoir des rencontres avec le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, le premier ministre du Japon, Fumio Kishida, et la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul.

La présence du premier ministre Trudeau à l’ONU au siège des Nations unies, à New York, survient alors que son gouvernement devrait faire face à son premier test, cette semaine à Ottawa, depuis que le Nouveau Parti démocratique (NPD) a mis fin à l’accord de confiance avec les libéraux.

Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, prévoit déposer cette semaine une motion de censure indiquant que la Chambre des communes n’a plus confiance au gouvernement libéral minoritaire de Justin Trudeau ou en son premier ministre.

Les députés néo-démocrates et du Bloc québécois ont indiqué qu’ils avaient l’intention de voter contre les conservateurs. Leurs votes donneront à M. Trudeau l’espace nécessaire pour se concentrer sur le rassemblement international plutôt que sur une élection générale au pays.

Les ambitions du Sommet de l’avenir

Le Sommet de l’avenir, annoncé par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, en 2021, aura lieu dimanche et lundi avant le début des réunions annuelles à l’Assemblée générale.

Son objectif est de réformer l’ONU, de revigorer le multilatéralisme et de trouver des solutions aux nouveaux défis à une époque où l’institution mondiale a fait face à des critiques pour sa gestion des questions du XXIe siècle, y compris l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la guerre à Gaza.

M. Guterres a exhorté les pays membres la semaine dernière à faire des compromis et à approuver le « Pacte de l’avenir », un plan pour relever un large éventail de défis mondiaux. La Russie, l’Arabie saoudite et d’autres pays s’opposent cependant à certaines idées sur le changement climatique et la réforme des institutions financières internationales.

Le Canada est actif à l’ONU depuis sa création en 1945 et a contribué à la rédaction de la Charte des Nations Unies.

Le premier ministre Justin Trudeau, coprésident du groupe des défenseurs des objectifs de développement durable des Nations Unies, réaffirmera l’engagement du Canada envers son Programme 2030, un cadre mondial de 15 ans adopté en 2015 et qui vise à créer un monde plus sûr et exempt de pauvreté et de la faim. L’égalité des chances en éducation et une couverture sanitaire universelle se retrouvent aussi parmi les objectifs du programme.

M. Trudeau co-animera également une discussion avec le premier ministre intérimaire d’Haïti, Garry Conille, sur des «solutions qui sont dirigées par les Haïtiens», indique un communiqué.

Le Canada est très impliqué dans la réponse d’Haïti aux crises humanitaires, politiques et de sécurité en cours dans ce pays des Caraïbes. Un rapport de l’ONU publié en juin souligne que la montée des activités des gangs a déplacé près de 580 000 personnes dans le pays depuis mars.

Pendant son séjour au siège des Nations unies, M. Trudeau sera également l’hôte d’un événement avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur les changements climatiques, la tarification du carbone et la décarbonisation industrielle.

Avec des informations du journaliste Dylan Robertson à Ottawa et de The Associated Press.