Fermeture pour une période indéterminée de l’usine de Rivière-aux-Rats
LA TUQUE. Il faut croire qu’il n’y avait pas de fumée sans feu le 12 septembre dernier alors que la CSN conviait les médias concernant l’incertitude de la scierie de Rivière-aux-Rats appartenant à Produits forestiers Mauricie. Les employés ont appris mercredi après-midi que l’usine allait fermer à compter du 20 décembre prochain pour une période indéterminée.
C’est le prix de la fibre et le prix de vente du bois d’œuvre qui ont un impact pour cette fermeture.
L’usine compte 125 employés, en plus d’autres impacts sur les travailleurs en forêt. L’usine fonctionnait à deux quarts de travail depuis plusieurs semaines, pour un volume de 291 000 mètres cubes par an, alors que sa capacité maximale peut être de 600 000 mètres cubes.
Le syndicat avait lancé un cri d’alarme le 12 septembre dernier, craignant que l’usine soit vendue à Arbec. Sans réponse, le syndicat était dans l’incertitude.
La députée Marie-Louise Tardif avait tempéré la situation, arguant que l’usine n’était pas menacée par une fermeture.
Sur Facebook, Mme Tardif a fait cette déclaration jeudi matin. « Je suis de tout cœur avec les travailleurs qui perdront leur emploi, à cause de la fermeture temporaire, qui aura lieu le 20 décembre prochain, de la Scierie Rivière-aux-Rats. Je suis en lien avec mes collègues : la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, pour venir en aide aux personnes touchées ainsi que la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina. Je vous rappelle que nous revoyons le régime forestier et que la santé des entreprises forestières et de la Ville La Tuque est primordiale pour moi. »
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice (CCIHSM) Thierry Bilodeau a commenté la situation également. « La CCIHSM interpelle le gouvernement du Québec pour qu’il dépose au plus vite son plan de modernisation du régime forestier. Le développement économique de nombreuses régions du Québec, dont la nôtre, dépend du secteur de la forêt et il est urgent d’en faire une priorité. (…) Devant l’annonce de fermetures temporaire des scieries de Rivière-aux-Rats et Maniwaki, le gouvernement du Québec doit faire preuve de leadership dans ce dossier et proposer des solutions concrètes rapidement. » Depuis des années, de nombreux acteurs réclament la modernisation du régime forestier afin de répondre aux différents enjeux auxquels les entreprises forestières font face. Que ce soit en lien avec les droits de coupe, les quotas d’approvisionnement de bois, le prix d’achat de la fibre trop élevé ou le manque de prévisibilité, il est impératif d’offrir aux entreprises forestières un environnement d’affaires qui leur permettra d’être compétitives et rentables, tout en assurant une gestion responsable de nos forêts. Ce que nous réclamons, c’est un régime forestier par et pour les régions, qui mise sur le développement régional. »