Quelque 5000 syndiqués de la SAQ en grève pour une journée jeudi
MONTRÉAL — Quelque 5000 des syndiqués de la Société des alcools du Québec ont tenu une journée de grève, jeudi, affectant la plupart des succursales.
Ce sont les membres du Syndicat des employés de magasins et de bureaux, rattaché à la Fédération des employés de services publics, affiliée à la CSN, qui ont ainsi débrayé pour une troisième journée. Ils avaient précédemment débrayé en avril.
La plupart des succursales de la SAQ ont donc été touchées, bien que la direction de la société d’État affirme que certaines succursales ont pu ouvrir leurs portes pour servir la clientèle, tout comme le site transactionnel.
Plusieurs points étaient en litige, mais la direction affirme que les parties sont parvenues à une entente sur l’ensemble des clauses normatives.
Lisa Courtemanche, présidente du syndicat, rapporte que la question salariale est toujours en litige, comme l’accès à davantage de postes permanents à temps complet et la couverture des assurances collectives.
Les négociations durent depuis 21 mois. Les parties sont en conciliation depuis le mois de novembre dernier, a indiqué Mme Courtemanche, lors d’une conférence de presse à Montréal.
«Nous avons fait de belles avancées dans les dernières semaines et nous sommes parvenus à une entente sur l’ensemble du normatif», a fait valoir la direction de la SAQ par voie de communiqué.
La direction a confirmé avoir déposé sa première offre salariale la semaine dernière. Selon le syndicat, elle offre 16,5 % d’augmentation sur six ans.
François Enault, vice-président de la CSN, a rappelé que les employés de l’État avaient obtenu 17,4 % sur cinq ans. Une société d’État comme la SAQ ne peut donc offrir des augmentations «à la baisse», a-t-il lancé, aux côtés de Mme Courtemanche.
Le syndicat détient d’autres journées de grève en banque. Il pourrait donc profiter de l’approche de la période des Fêtes pour les exercer. «Toutes nos stratégies sont possibles à partir de maintenant pour en arriver à un règlement respectueux. Tout est possible», a prévenu Mme Courtemanche.
Les parties doivent de nouveau se rencontrer pour une séance de négociation vendredi.