La campagne de vaccination contre les virus respiratoires est lancée
VACCINATION. La campagne de vaccination automnale contre les virus respiratoires a commencé, le 7 octobre en Mauricie et au Centre-du-Québec, où plus de 100 000 personnes se font vacciner chaque année. Depuis le début de la campagne, plus de 13 000 rendez-vous ont été pris sur Clic Santé dans la région.
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) invite la population à prendre rendez-vous pour se faire vacciner dans l’un des huit points de service locaux de vaccination de la région.
« Les infections aux rhinovirus et entérovirus sont à l’origine d’environ 50% des cas enregistrés. À cela s’ajoute le virus respiratoire syncytial (VRS) qui est très répandu présentement », indique Guillaume Langlois, médecin-conseil en santé publique au CIUSSS MCQ.
« Quant à la Covid, elle ne représente que 16% des cas selon les données disponibles en mi-octobre. La Covid et l’influenza sont en baisse par rapport à ce que nous avons constaté il y a trois ou quatre semaines », précise-t-il.
Dans certains cas de la Covid et de l’influenza (virus de la grippe), un traitement est offert aux personnes vulnérables pour diminuer les risques de complications, voire des décès.
Guillaume Langlois tient à rappeler que peu importe le virus respiratoire, il faut prendre en considération que le porteur de virus demeure contagieux. Il rappelle que certaines habitudes instaurées pendant la pandémie peuvent encore faire la différence aujourd’hui, telles que porter le masque dans les lieux publics ou éviter les rassemblements en cas de maladie ou des symptômes.
« Il ne faut pas banaliser ces virus quand on est malade, on devrait essayer de ne pas les transmettre et de tenter de briser la chaîne d’infection », souligne-t-il.
Rejoindre les personnes vulnérables
La campagne de vaccination mobile visitera 648 milieux de vie dans la région, incluant les CHSLD, les RPA, les milieux de soin en santé mentale et les milieux de vie substituts (RI-RTF, RAC et autres) en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme.
« Les personnes vulnérables demeurent toujours notre priorité, en l’occurrence les personnes âgées, les diabétiques, les personnes ayant des maladies chroniques ou déficits immunitaires », indique le médecin-conseil.
« Certes, on ne peut pas vacciner un bébé de six mois et moins, mais on peut vacciner sa famille par exemple. Ceci est aussi une priorité pour nous », commente-t-il sur la question de la priorité de vaccination.
Guillaume Langlois mentionne que les professionnels de la santé font aussi partie de la priorité de cette campagne, « car ils sont les premiers à être en contact avec le virus et c’est important de les protéger et de protéger les patients qui les côtoient. »
Se faire vacciner pour mieux passer les temps de Fêtes
Selon Dr Langlois, le vaccin prend environ deux semaines avant d’être efficace et fonctionnel. Il estime que les deux prochaines semaines sont idéales pour se faire vacciner avant les grosses vagues qui coïncideraient avec les rassemblements pendant le temps des Fêtes.
« Cela explique, en partie, pourquoi en janvier plusieurs personnes tombent malades et que ça déborde dans les urgences. On a aussi souvent un autre pic en mars et en avril », souligne-t-il.
Il rappelle que les infections par le VRS surviennent généralement de la fin de l’automne au début du printemps, soit lors des mois froids de l’année.