Réduction du nombre de places en services de garde
QUÉBEC — Le nombre de places dans le réseau de services de garde au Québec diminue, malgré l’engagement que s’était fixé le gouvernement Legault en 2021.
À la fin d’août, il y avait 304 084 places dans tous les types de services de garde, subventionnés ou non, soit une baisse au net par rapport à mai, 304 359, selon les données du tableau de bord du ministère de la Famille.
C’est une légère diminution, mais qui va à l’inverse de la tendance que souhaite le gouvernement.
«On a régressé», a déploré le porte-parole péquiste en matière de Famille, Joël Arseneau, dans une entrevue avec La Presse Canadienne.
La réduction la plus marquée a été enregistrée dans les services de garde en milieu familial subventionnés, 853, que les créations de places en Centre de la petite enfance (286) et en garderies subventionnées (281) n’ont pas pu compenser.
À pareille date l’an dernier, le gouvernement avait pourtant créé des places et avait diminué la liste d’attente de 1681 enfants.
L’opposition péquiste s’inquiète de cette stagnation, puisque le gouvernement s’est engagé en 2021 à créer 37 000 places subventionnées dans le réseau d’ici à mars 2025, au coût de 3 milliards $. Cela correspondait au nombre d’enfants sur la liste d’attente à l’époque.
Le premier ministre François Legault avait même manifesté alors son impatience et son empressement en laissant entendre qu’il trouvait l’échéance trop lointaine.
Selon M. Arseneau, la Coalition avenir Québec (CAQ) semble avoir sous-estimé l’ampleur du chantier.
Il a fait remarquer que le gouvernement indique avoir créé 18 790 places au total en date d’août dernier, alors que 34 055 enfants sont toujours inscrits sur la liste d’attente. En mai, ils étaient 31 783 sur cette même liste.
«On n’est pas près d’obtenir l’élimination de la liste d’attente», a-t-il déploré.
Le tableau de bord du développement du réseau de services de garde affiche un taux de réalisation de l’engagement de 95 % en considérant 18 394 places à l’étape «en réalisation» – une mesure que l’opposition trouve imprécise parce qu’elle n’indique pas l’état d’avancement de l’ouverture de ces places.
En septembre, la ministre de la Famille, Suzanne Roy, avait assuré en Chambre que 25 000 places avaient bel et bien été créées jusqu’à maintenant et que les 12 000 manquantes pour atteindre la cible allait être réalisées d’ici au 31 mars de l’an prochain.