Les débardeurs du port de Montréal tiendront une autre journée de grève dimanche

MONTRÉAL — Les débardeurs du port de Montréal tiendront dimanche une autre journée de grève, alors que l’impasse persiste dans les négociations concernant le renouvellement de leur convention collective. Il s’agira de la première journée de débrayage qui touchera tous les terminaux du port.

Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal, une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, a annoncé jeudi matin avoir déposé un préavis de 72 heures, de sorte que ses membres seront en grève à partir de dimanche à 7h jusqu’à 6 h 59 lundi.

Depuis le 10 octobre, les quelque 1200 débardeurs du deuxième port en importance au pays mènent une grève des heures supplémentaires, qui se poursuivra après la journée de grève de dimanche.

Environ 300 syndiqués avaient aussi débrayé pendant trois jours au début du mois d’octobre, mais cette grève avait touché seulement deux des quatre terminaux du port. Dimanche, les quatre terminaux seront affectés.

Le syndicat profitera de sa journée de grève de dimanche pour tenir une assemblée générale extraordinaire. Les questions qui seront abordées lors de cette journée n’ont pas été dévoilées et le syndicat a choisi de ne pas accorder d’entrevues aux médias.

La semaine dernière, le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a proposé au syndicat et à l’Association des employeurs maritimes (AEM) de recourir à une médiation spéciale, limitée dans le temps, pour dénouer l’impasse.

Il a cependant confirmé lundi que cette démarche n’a pas permis aux deux parties de s’entendre. Il a soutenu qu’elles doivent maintenant trouver un processus menant à une entente négociée «le plus rapidement possible».

La convention collective des débardeurs du port de Montréal est échue depuis le 31 décembre dernier.

Réagissant jeudi par voie de communiqué, l’EAM affirme que «ces moyens de pression exercés par le Syndicat ont entraîné des problèmes opérationnels importants qui s’additionnent aux entraves multipliées et affectent sérieusement la stabilité et la fiabilité du Port de Montréal et de la chaîne d’approvisionnement québécoise et canadienne».

L’association patronale ajoute que «cette incertitude a des répercussions majeures, notamment la perte importante de cargo. Depuis 2022, le cargo manutentionné par les débardeurs de Montréal a diminué de 24 %, surtout au profit des ports de la côte est américaine».