La ministre des Affaires étrangères condamne la violence «effroyable» en Haïti

OTTAWA — La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que le Canada condamnait fermement la nouvelle vague de violence des gangs en Haïti.

Ces dernières semaines, la violence des gangs a augmenté dans la nation caribéenne et l’ONU affirme que les gangs contrôlent désormais 85 % de la capitale, Port-au-Prince.

Le Kenya dirige une mission de sécurité multinationale pour rétablir l’ordre après que les gangs ont chassé l’ancien premier ministre avec des attaques ciblées, plus tôt cette année.

Un conseil de transition dirige le pays, avec pour objectif d’organiser des élections l’année prochaine.

«Cette violence motivée par des objectifs politiques vise clairement à saper le processus de transition, qui est essentiel pour rétablir la sécurité et les institutions démocratiques, a écrit Mme Joly dans un communiqué. Cela ne doit pas être toléré. Il est essentiel que toutes les parties prenantes continuent à respecter le processus de transition convenu.»

L’ambassadeur d’Haïti auprès de l’ONU, Antonio Rodrigue, a déclaré lundi au Conseil de sécurité qu’un soutien supplémentaire était nécessaire de toute urgence pour que des élections sûres se déroulent, indiquant à l’ONU qu’Haïti cherchait maintenant à transformer la mission de sécurité en une force de maintien de la paix à part entière.

Le Canada a contribué à hauteur de 86 millions $ depuis février pour soutenir cet effort.

«Le Canada réitère son soutien au processus de transition et demeure engagé à apporter une réponse coordonnée, axée sur les solutions dirigées par les Haïtiens et Haïtiennes, en collaboration avec ses partenaires internationaux, a soutenu Mme Joly. Il est crucial que la communauté internationale soutienne la Police nationale haïtienne et la Mission multinationale d’appui à la sécurité dans leurs efforts pour prévenir d’autres atrocités.»

Plus tôt ce mois-ci, une attaque de gangs à Pont-Sondé a entraîné la mort de 115 civils. Des milliers de personnes ont été chassées de chez elles, a appris le Conseil de sécurité.

M. Rodrigue a indiqué au Conseil de sécurité que la police haïtienne et la force multinationale ont lancé des opérations soutenues contre les gangs au cours des trois dernières semaines, en particulier à Port-au-Prince, mais que les résultats tangibles tardent à se faire sentir.