Le port de Montréal paralysé par une grève de 24 heures des débardeurs

MONTRÉAL — Les débardeurs du port de Montréal sont en grève dimanche, comme ils l’avaient annoncé, en raison de l’impasse dans les négociations pour le renouvellement de leur convention collective.

Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal, une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, a déposé jeudi matin un préavis de grève de 72 heures.

Le débrayage de dimanche touche tous les terminaux du port de Montréal jusqu’à 6 h 59 lundi matin.

Depuis le 10 octobre, les quelque 1200 débardeurs du deuxième port en importance au pays mènent une grève des heures supplémentaires, qui se poursuivra après la journée de grève de dimanche.

Le syndicat profite également de la journée de grève de dimanche pour tenir une assemblée générale extraordinaire avec ses membres sur des sujets qui n’ont pas été dévoilées publiquement.

Dans un communiqué de presse publié la veille, l’Association des employeurs maritimes (AEM) a précisé que la grève touchait également le terminal Contrecœur.

Par ailleurs, «conformément au Code canadien du travail, les activités pour les navires céréaliers seront maintenues, tout comme celles liées à l’approvisionnement de Terre-Neuve-et-Labrador, en conformité avec la décision du Conseil canadien des relations industrielles du 23 juillet 2024», souligne le communiqué de l’AEM.

La semaine dernière, le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a proposé au syndicat et à l’Association des employeurs maritimes (AEM) de recourir à une médiation spéciale, limitée dans le temps, pour dénouer l’impasse.

L’Association des employeurs maritimes dit espérer «que les prochaines discussions avec le Service fédéral de médiation et de conciliation seront fructueuses et permettront un retour à la table de négociations afin d’en arriver rapidement à la signature d’une convention collective négociée».

Des PME inquiètes

Ce nouveau conflit affectant le transport de marchandises au pays inquiète la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) qui représente 97 000 membres, dont 21 000 au Québec, dans tous les secteurs d’activité.

«Il est temps que le gouvernement fédéral fasse des ports un service essentiel, afin qu’ils demeurent opérationnels en tout temps. Cela protégera notre chaîne d’approvisionnement et nos PME, et rendra impossibles les actions syndicales, comme celles que nous voyons au port de Montréal», a déclaré Jasmin Guénette, vice-président aux Affaires nationales, dimanche matin, dans une déclaration écrite envoyée par courriel à La Presse Canadienne.