Le monde réagit alors que Donald Trump aura droit à un autre mandat à Washington

Les dirigeants politiques du monde entier ont commencé à réagir au retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

Mercredi matin, M. Trump est devenu président désigné après des victoires dans des États pivots, comme la Pennsylvanie, le Wisconsin, la Géorgie et la Caroline du Nord, lors de l’élection qui l’opposait à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

Sur le réseau social X, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a soutenu qu’il apprécie l’engagement de M. Trump en faveur de «la paix par la force».

«Je me souviens de notre grande réunion avec le président Trump en septembre, lorsque nous avons discuté en détail du partenariat stratégique entre l’Ukraine et les États-Unis, du plan de victoire et des moyens de mettre fin à l’agression russe contre l’Ukraine», a écrit M. Zelensky.

«Nous attendons avec impatience l’ère des États-Unis d’Amérique forts sous le leadership décisif du président Trump.»

M. Zelensky a souligné que l’Ukraine souhaite forger «une coopération politique et économique mutuellement bénéfique» avec les États-Unis.

«J’apprécie l’engagement du président Trump en faveur de l’approche « la paix par la force » dans les affaires mondiales. C’est exactement le principe qui peut nous rapprocher d’une paix juste en Ukraine. J’espère que nous le mettrons en œuvre ensemble», a-t-il ajouté.

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, s’est dit prêt à «travailler ensemble» avec M. Trump, comme ils l’ont fait pendant quatre ans.

«Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité», a-t-il précisé.

Par ailleurs, M. Macron a fait savoir qu’il s’est entretenu avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, afin que les deux pays veillent à œuvrer dans une Europe «plus unie, plus forte, plus souveraine dans ce nouveau contexte».

Au cours de sa campagne, Donald Trump a soutenu qu’il fera de l’économie américaine sa priorité, notamment en imposant des tarifs douaniers sur les produits importés même depuis des pays alliés des États-Unis.

Il a aussi remis en question la pertinence de certaines alliances internationales.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, ont aussi offert leurs félicitations au nouveau président élu, disant être prêts à travailler avec lui.

Silence radio en Russie

Avant l’annonce de la victoire de M. Trump, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de dire si le président russe, Vladimir Poutine, prévoyait féliciter Donald Trump.

Il a toutefois rappelé que Moscou considère les États-Unis comme un pays «hostile».

M. Peskov a répété l’affirmation du Kremlin selon laquelle le soutien américain à l’Ukraine équivalait à son implication dans le conflit, déclarant aux journalistes: «N’oublions pas que nous parlons d’un pays hostile qui est directement et indirectement impliqué dans une guerre contre notre État.»

Interrogé sur le fait que l’absence de félicitations de M. Poutine à M. Trump pourrait nuire aux relations entre les deux pays, M. Peskov a répondu que les relations russo-américaines étaient déjà au «point le plus bas de l’histoire».

Il a ajouté qu’il appartiendrait aux nouveaux dirigeants américains de changer la situation. Il a mis de l’avant les déclarations de M. Poutine sur la volonté de Moscou d’engager un «dialogue constructif basé sur la justice, l’égalité et la volonté de prendre en compte les préoccupations mutuelles».

M. Peskov a salué les déclarations faites par M. Trump pendant sa campagne sur son intention de mettre fin aux guerres, mais il a nuancé ses propos, mentionnant que «c’étaient des déclarations importantes, mais maintenant, après la victoire, alors qu’on se prépare à entrer dans le Bureau ovale ou qu’on entre dans le Bureau ovale, les déclarations peuvent parfois changer».