Le président du Soudan du Sud veut que le processus de paix reprenne

Les pourparlers de paix au Soudan du Sud, qui se déroulaient auparavant au Kenya voisin, reprendront sous la direction du président Salva Kiir et de son homologue kenyan, William Ruto. Les deux chefs d’État se sont rencontrés mercredi et ont demandé à l’équipe de médiation de se réunir à nouveau pour de résoudre toutes les questions en suspens dans un délai de deux semaines.

Les pourparlers avaient été bloqués après le retrait en juillet de l’ancien rival de M. Kiir, le parti de Riek Machar, en raison du projet des médiateurs de remplacer l’accord de paix de 2018. Cet accord a mis fin à une guerre civile de cinq ans au cours de laquelle plus de 400 000 personnes ont trouvé la mort.

Alors que l’accord de paix de 2018 n’est pas encore pleinement mis en œuvre, le Soudan du Sud a reporté les élections, prévues de décembre 2023 à 2025, afin d’établir les principaux processus électoraux décrits dans l’accord.

L’initiative de paix Tumaini, en cours au Kenya depuis mai, visait à jeter les bases de l’inclusion de groupes non signataires pour maintenir la paix dans ce pays d’Afrique de l’Est en proie à la guerre civile et aux conflits ethniques. Les participants ont toutefois exprimé leurs inquiétudes concernant une nouvelle loi sur la sécurité qui permettrait au gouvernement de détenir des personnes sans mandat.

Cette loi a été critiquée par des émissaires occidentaux et des groupes de défense des droits de l’homme qui craignent qu’elle ne soit utilisée à mauvais escient dans le climat politique et judiciaire fragile du pays.

Le Soudan du Sud traverse une crise économique qui prive les fonctionnaires de salaire depuis près d’un an, après que les exportations de pétrole ont été perturbées par un pipeline endommagé au Soudan voisin, déchiré par la guerre.