Une Première Nation d’Ontario veut un référendum sur un éventuel site de déchets

Une Première Nation du nord de l’Ontario a décidé de poursuivre le processus pour devenir potentiellement l’hôte d’un dépôt géologique profond pour les déchets nucléaires du Canada, ce qui ne laisse qu’une seule communauté de plus pour donner son avis avant qu’un site ne soit sélectionné.

La Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) prévoit de sélectionner un site cette année où des millions de grappes de combustibles nucléaires usés seront placées dans un réseau de salles souterraines reliées par des tunnels caverneux.

Le processus pour le projet de 26 milliards $ a déjà été réduit à deux sites éloignés les uns des autres, et l’organisation a déclaré qu’il nécessiterait l’approbation de la municipalité et de la Première Nation locales.

Le conseil municipal d’Ignace, entre Thunder Bay et Kenora, a voté en faveur plus tôt cette année, et son homologue, la nation ojibwée de Wabigoon Lake, a également voté oui. La communauté s’est engagée à explorer en profondeur le projet, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

«Le vote positif ne signifie pas l’approbation du projet, mais plutôt la volonté de la nation d’entrer dans la prochaine phase d’évaluations environnementales et techniques approfondies, afin de déterminer la sécurité et l’adéquation du site», a écrit la Première Nation.

Le chef Clayton Wetelainen a écrit que la nation ojibwée de Wabigoon Lake participe à ce processus depuis plus de 12 ans et que ses membres ont décidé de poursuivre sur cette voie.

«En tant qu’Anishinaabe, nous avons une relation sacrée avec la terre, a-t-il écrit dans la déclaration. Nous appartenons à la terre et nous avons le devoir sacré de la protéger pour toutes nos relations et pour les générations à venir.»

La municipalité de South Bruce, située au sud d’Owen Sound, a également décidé qu’elle était prête à aller de l’avant, après que le camp du «oui» a remporté de justesse un référendum, et les parties attendent une décision de la nation ojibwée de Saugeen avant de pouvoir choisir un site.

La SGDN a déclaré qu’elle examinerait attentivement la décision de la nation ojibwée de Wabigoon Lake dans le cadre de son processus de sélection de site.

«Nous remercions sincèrement les membres de la nation ojibwée de Wabigoon Lake, le chef Wetelainen et le conseil pour leur approche réfléchie et leur engagement en matière d’apprentissage et de mobilisation au cours des 12 dernières années», a écrit Lise Morton, vice-présidente de la sélection du site, dans un communiqué.

Les promoteurs du projet ont déclaré qu’il s’agissait d’une excellente occasion d’emploi et de développement économique, tandis que les opposants s’inquiètent des impacts environnementaux et sanitaires.