Feux de forêt : une saison nettement sous les normales

La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), en fait le bilan de sa saison 2019, la 25e de son histoire. En tout, 324 incendies ont été combattus, un total bien en deçà de la moyenne des dix dernières années qui se chiffre à 455 incendies. «Les 5 779 hectares (ha) de forêt affectée sont six fois moins importants que la moyenne annuelle de 36 927 ha. Fait à souligner, le feu 72 du lac Hébert, situé à mi-chemin entre Lebel-sur-Quévillon et Chapais, a consumé, à lui seul, 97 % de la superficie brûlée cette année», rapporte la SOPFEU.

Le bilan s’explique en partie par un printemps tardif avec des températures en dessous des normales pour les mois d’avril et de mai, devenant ainsi moins propice à l’éclosion d’incendies. En Haute-Mauricie, le couvert de neige a lentement fondu, ce qui a éliminé les possibilités des incendies forestiers au printemps.

En tout, en Mauricie, 21 incendies ont été rapportés au cours de la saison estivale. Ils ont affecté 5,4 hectares de forêts.

«On a observé beaucoup de feux de récréation, des feux de camp mal éteints. On a aussi eu quelques feux liés au brûlage de rebuts», observe Josée Poitras, agente d’informations à la SOPFEU.

La moyenne des dix dernières années pour l’ensemble de la Mauricie fait état de 37 incendies, qui brûlent 4 900 hectares de forêt.

«Ça correspond au tableau pour l’ensemble du Québec cette année. On a connu un printemps tardif et l’automne n’a pas été chaud», poursuit Mme Poitras. En automne, habituellement, on peut voir des feux liés aux activités des chasseurs ou des villégiateurs.

En Haute-Mauricie

11 incendies ont ravagé 3,8 hectares de forêt dans toute la Haute-Mauricie depuis le printemps.  Quatre de ces incendies ont été causés par la foudre. Les articles de fumeurs et le brûlage de rebuts comptent parmi les causes des autres incendies.

La moyenne des 10 dernières années fait état de 20 incendies, représentant une superficie de 4 800 hectares pour la Haute-Mauricie.

La prévention est toujours de mise, car 70% des feux de forêt sont de cause humaine.