Le rideau tombe sur le Tournoi des Nations

Le comité organisateur du Tournoi des Nations peut dire mission accomplie avec le succès de la 15e cuvée de cet événement.

En tout, 38 équipes ont répondu à l’invitation de Christian Flamand, organisateur. Il y en avait 29, l’année dernière. Un nombre qui dépasse les attentes des organisateurs. On le sait, le tournoi en était à sa dernière année, la relève ne s’est pas manifestée pour en assurer la continuité malgré l’appel lancé il y a quelques semaines.

M. Flamand n’a pas changé d’avis, même s’il avoue s’être fait interpeller pour présenter un 16e tournoi l’an prochain. «Les gens me posent beaucoup de questions, mais la relève n’est pas là. Aussi, quand on prend une décision, il faut toujours évaluer le pour et le contre. Si on prend le plan financier, il y a toujours un risque de faire une édition chaque année et on n’a pas beaucoup de support pécuniaire à travers cela», a indiqué Christian Flamand.

La mise au jeu officielle.

De ces 15 années, il relève un élément important : les participants ont été ouverts à l’idée d’accepter de participer à un tournoi de hockey, où il n’y avait pas de vente d’alcool. Le Tournoi des Nations est devenu un événement très familial.

«Ça fait de belles parties de hockey. Les gens arrivent ici, ils sont sereins, ils sont en forme. C’est ce que je retiens des 15 dernières années», avoue fièrement l’organisateur. Un changement qui a permis de voir les autochtones sous un autre jour, selon lui.

Des équipes d’Opitciwan, de Wemotaci, de La Tuque, Lac-Simon, Mashteuiatsh, Manawan, Wendake ont croisé le fer tout au long de la fin de semaine.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, vendredi soir, Christian Flamand a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence, en hommage au bénévole Marcel Chartrand, qui luttait contre un cancer. On pouvait pratiquement entendre une mouche voler dans le Colisée. Fortement impliqué dans le Tournoi des Nations comme dans le hockey en général à La Tuque, M. Chartrand est décédé dans la nuit de vendredi à samedi.

« Le comité vit un deuil avec cette 15e édition», glisse M. Flamand. Un deuil qui s’ajoute à la perte de celui que tous considéraient comme un ami. L’événement avait lieu depuis une quinzaine d’années sous sa formule actuelle, mais des tournois réunissant des autochtones ont aussi été présentés, par différentes organisations, depuis les années 80 au Colisée Denis-Morel.