Logement : La Tuque est moins chère

LOGEMENT.  Une récente enquête de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) obtenue par L’Écho classe La Tuque parmi les moins chères pour se loger dans les villes de plus de 10 000 habitants et plus.

À titre de comparaison, on indiquait que les trois villes où les loyers sont les plus abordables sont La Tuque (428$), Dolbeau-Mistassini (460$) et Saint-Raymond-de-Portneuf (481$).  Seul le secteur Mistassini de la ville de Dolbeau-Mistassini, si on le retranche, est inférieur à La Tuque, avec 414$ mensuellement. Ce montant représente une moyenne des prix des logements, des studios jusqu’aux appartements de trois chambres.

Il existe des endroits où on doit considérablement délier les cordons de sa bourse pour se loger. La palme revient à Saint-Sauveur, où le coût moyen d’un logement serait de 994$, selon l’enquête. Un chiffre qui serait toutefois gonflé par une large part de locations récréotouristiques. À Gatineau, le coût mensuel d’un logement est établi à 849$, contre 841$ à Montréal et 838$ à Québec. La moyenne québécoise serait de 800$.

Le coût moyen d’un logement se situe à 596$ Trois-Rivières et à 494$ à Shawinigan.

Du côté de la SCHL, sans pouvoir donner de raison de façon précise, on estime que, de façon générale, les loyers dans les petites régions urbaines ont tendance à être plus bas que la moyenne provinciale.

L’enquête démontre également que la hausse estimative du loyer moyen des appartements privés s’est chiffrée à 0,9%, entre octobre 2018 et octobre 2019. Un chiffre qui se retrouve à 1,6% pour Shawinigan et 4,4% pour Trois-Rivières.

Pas de surenchère à La Tuque

Pour le maire, Pierre-David Tremblay, l’accessibilité à la propriété est plus facile dans une région comme La Tuque : «Le coût des maisons est moins élevé […] On a une meilleure accessibilité au logement, compte tenu des coûts et du marché immobilier».

Il n’est pas sans rappeler qu’on a répertorié 35% plus de demandes pour des chalets au cours de l’été. «Les chalets qui se sont vendus, cet été, l’ont été dans un marché de vendeurs. La valeur de certaines propriétés, des chalets, surtout en bordure de l’eau a augmenté», note le maire.

C’est tout autre dans le milieu urbain. Même si on manque de logements, ça ne semble pas affecter les prix ni causer de surenchère. «J’ai été interpellé par une famille qui cherche un 5 ½, on n’en a pas à La Tuque à l’heure actuelle. Un 5 ½, à La Tuque, c’est pratiquement le prix d’un 2 ½ à l’extérieur, à Trois-Rivières», énonce-t-il.

Il y a beaucoup de travailleurs de l’extérieur à La Tuque actuellement, bon nombre ont loué des maisons.

«Le fait qu’on est isolé, qu’on ne dépende pas d’autres grands centres autour de nous, ce qui créerait un effet de rareté qui ferait augmenter les marchés des loyers, des maisons, on demeure quand même sous un certain standard», ajoute Pierre-David Tremblay.

Si certaines résidences ont de l’âge à La Tuque, ça peut aussi expliquer une valeur moins élevée, soutient M. Tremblay. «Le parc immobilier présente des occasions d’affaires pour les bricoleurs, d’où le fait que le marché soit moindre. Si on a un quartier avec seulement des maisons neuves, c’est plus cher».

La valeur de la richesse foncière a connu, selon le maire, une certaine stabilité au cours des dernières années, même si «ça monte un peu, d’année en année».