L’hôtel de ville de La Bostonnais s’installera dans une roulotte de chantier
Le conseil municipal de La Bostonnais a opté pour la location d’une roulotte de chantier VIP en guise de quartiers généraux temporaires pour la municipalité. C’est ce qu’on a annoncé au cours d’une assemblée extraordinaire, tenue au Parc Ducharme, qui a réuni une vingtaine de citoyens.
Actuellement en construction, le bâtiment de la firme Nova Transport arrivera d’ici une semaine ou deux et serait loué au coût de 1150 $ par mois.
Selon ce qu’on a appris lors de l’assemblée, l’ajusteur de la compagnie d’assurances aurait fait une offre de 1300$ par mois directement à la Chapelle du vieux corbeau, mais le conseil a préféré la roulotte de chantier. D’une longueur de 52 pieds, celle-ci peut abriter trois bureaux et selon les dires du conseil municipal, elle est parfaitement en mesure d’affronter les conditions hivernales. L’aspect de la confidentialité, avec des cloisons, ferait défaut dans le cas du sous-sol de l’ancienne église. Cet élément a été important dans la décision du conseil. « Si vous arrivez là et que vous avez de la misère à payer vos taxes, est-ce que vous aimeriez que votre voisin entende? », demande la mairesse suppléante.
De plus, évalue le conseiller François Baugée, cette solution aurait engendré des coûts de 40 000 $ en aménagements. Plus tôt cette semaine, quatre membres du conseil municipal se sont rendus visiter les locaux de la Chapelle du vieux corbeau pour évaluer les possibilités de location.
« Ce sont des décisions qu’on ne doit pas prendre personnellement, il faut être neutre là-dedans », a dit la mairesse suppléante, Renée Ouellette.
« On ne régresse pas dans le temps, je pense qu’il y a des citoyens qui le savent, on avait ce sous-sol-là, dans le temps et ça coûtait cher à chauffer », lance pour sa part le conseiller Guy Laplante.
Deux bureaux isolés seront situés à chaque extrémité de la roulotte hivernisée. Un plombier et un électricien s’assureront d’effectuer les connexions.
On estime qu’il faudra jusqu’à deux ans pour construire un nouvel hôtel de ville.
« La Chapelle a eu de la misère avec la COVID-19, c’est vrai. Je suis certaine qu’ils sont capables de s’en sortir », juge Mme Ouellette.
Quant aux prochaines assemblées du conseil municipal, on évalue certaines possibilités de salle. Les élus espèrent que la Chapelle du vieux corbeau acceptera de louer le sous-sol une fois par mois, sinon il y aura possibilité de le faire dans des locaux appartenant à ville de La Tuque.
Se pointe également la question des élections municipales du 7 novembre, pour laquelle il faudra des locaux.
Le conseil a annoncé qu’on mettra bientôt en branle des procédures pour la démolition du bâtiment, qui a été déclaré perte totale.
Les rôles
Présente sur place, la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, a précisé les rôles qu’auront à jouer la mairesse et la messe suppléante dans les prochaines semaines.
Elle a invité le conseil et la mairesse à travailler ensemble : si la mairesse suppléante doit avoir les coudées franches pour accomplir son travail, la mairesse élue, Rachel Fluet conserve ses pouvoirs. « À tout moment, même si elle est en maladie, elle peut décider de s’occuper d’un dossier. C’est légal. Il faut apprendre à travailler tout le monde ensemble […] C’est important que vous travailliez avec elle pour définir les tâches », a expliqué Mme Tardif.
« Il faut qu’on cesse de véhiculer qu’il y a un climat toxique au conseil, c’est complètement faux. On a une mairesse suppléante qui fait « une très bonne job ». Ça va très bien, on est parti sur la bonne voie », laisse entendre Guy Laplante, qui s’explique mal la sortie médiatique de la mairesse Rachel Fluet.
Renée Ouellette a tenu à nier le reproche de la mairesse, selon lequel elle aurait isolé une employée municipale sans salaire, pour son allégeance à Mme Fluet.
Plus tard au cours de la soirée, la députée a souligné la bonne entente entre les membres du conseil, pendant l’assemblée. Elle a invité le conseil à ne pas prendre les critiques comme des attaques personnelles.
Direction générale
La question de la direction générale reviendra à l’ordre du jour au cours des prochaines semaines par le conseil municipal de La Bostonnais. Une candidature a été proposée, mais la municipalité veut s’assurer qu’elle en a les moyens financiers.
Il y aurait possiblement une autre candidate avec laquelle Mme Ouellette a récemment eu une conversation.