Saint-Maurice-Champlain : les candidats débattent
Sous l’égide de L’Écho de La Tuque, de la Corporation de développement communautaire en collaboration avec le FM 97,1, cinq candidats dans le comté de Saint-Maurice-Champlain ont croisé le fer à l’occasion du débat des candidats, présenté au Club Latuquois.
Sur la question du bois d’œuvre, le député libéral sortant, François-Philippe Champagne faisait remarquer que la demande est stable et même à la hausse du côté des États-Unis. Quant à la hausse des matériaux, il s’agit d’un phénomène temporaire, estime-t-il.
« C’est essentiel pour l’économie de la Haute-Mauricie et on doit continuer d’investir dans les projets de scierie à Wemotaci, à Opitciwan […] On s’est tenu debout face à l’administration américaine », a débattu M. Champagne.
« On dit que le Canada gère 20 % des forêts sauvages sur la planète […] il faut utiliser la meilleure expertise scientifique, faire progresser la recherche sur les risques liés aux changements climatiques et dans ce cas-ci, les incendies de forêt », disait Marie-Claude Gaudet, du Parti vert, dont la formation politique envisage de mettre en œuvre une stratégie forestière nationale.
« C’est bon de négocier avec les Américains, mais c’est aussi bon de gérer une crise qui va faire en sorte pour qui va faire en sorte qu’on ait des pénuries dans certains secteurs à avec une demande à la hausse comme on a vu avec le bois d’œuvre », estime le candidat conservateur, Jacques Bouchard.
Citant une étude en analyse financière commandée par le Bloc québécois la candidate bloquiste Jacynthe Bruneau considère qu’il est urgent que le gouvernement du Canada augmente son engagement envers la filière forestière parce que sa contribution est anémique. Seulement des « peanuts pour le Québec comparativement à l’aide accordée pour l’industrie du pétrole de ouest et de l’automobile en Ontario ».
« Un gouvernement néo-démocrate voudrait s’asseoir à la table des négociations avec les États-Unis parce qu’on pense qu’il y a des compromis qui existent, il faut seulement être en mesure de les trouver. On veut aussi investir en innovation forestière et soutenir les produits du bois à valeur ajoutée ainsi que les emplois de qualité qui en découlent », faisait savoir pour sa part la candidate néo-démocrate, Valérie Bergeron.
Relance
Les candidats se sont également exprimés sur les moyens concrets pour relancer l’économie de la Haute-Mauricie, après une pandémie dévastatrice.
Première à prendre la parole, la candidate Jacynthe Bruneau a proposé de bonifier le budget des SADC, de régionaliser la main-d’œuvre en offrant des crédits d’impôt pour les jeunes diplômés et les familles qui s’établissent en région, pour le soutien des mesures fiscales pour la deuxième et troisième transformation du bois ou Québec.
François-Philippe Champagne estime qu’Internet haute vitesse sera un atout majeur pour attirer des jeunes familles en région ainsi que pour le développement récréotouristique et industriel : « On a besoin de cette dorsale, comme on avait besoin d’électricité dans le dernier siècle ».
« Ce qu’on veut faire au Parti vert, c’est de s’attaquer aux disparités de prestations, d’accès et de financement du milieu rural par rapport au milieu urbain, estime pour sa part la candidate Marie-Claude Gaudet. Aussi, on veut faire des investissements pour étendre les services dans les infrastructures de transports en commun, même les régions qui ne sont pas aussi peuplées que les régions urbaines ».
La candidate du Nouveau parti démocratique, Valérie Bergeron, insiste sur l’importance d’investir dans une relance verte de l’économie, alors que Jacques Bouchard, du Parti conservateur, propose qu’il y ait davantage d’employés de la fonction publique en Haute-Mauricie.
Les candidats ont également pu s’exprimer sur des questions provenant du Conseil de la nation atikamekw et du milieu communautaire de La Tuque.
Priorité
Une fois élus, que feront-ils en premier pour la circonscription ?
« À La Tuque et à Shawinigan, les taux de pauvreté sont très élevés […] mon premier engagement serait de me battre pour avoir une assurance médicaments universelle », promet Valérie Bergeron du NPD.
Être la voix des entreprises de La Tuque pour contrer notamment la pénurie de main-d’œuvre d’épauler le Club de golf et curling de La Tuque afin d’assurer la réfection du système de réfrigération des glaces, et collaborer avec les autochtones de la région, voilà autant d’engagements que se propose François-Philippe Champagne du Parti libéral.
Pour sa part, la candidate du Parti vert a levé le voile sur le projet de revenu de subsistance garanti de sa formation politique. « Le gouvernement canadien dépense plus de 20G$ par année en dépenses en assurance emploi et en transfert aux familles. Cet argent serait utilisé pour établir une source de revenus de base pour les dépenses essentielles, de la nourriture et du logement pour l’ensemble de la population », a-t-elle résumé.
Jacques Bouchard du Parti conservateur a parlé de guichet unique pour les services fédéraux : « Que l’information se rende à ceux qui ont besoin de cette aide-là ».
Parmi les enjeux que relève la candidate du Bloc québécois, Jacynthe Bruneau, travailler au mieux-être des aînés, dont plusieurs sont dans une situation financière précaire. Elle veut également travailler pour un meilleur financement du système de santé québécois.
Respectant les consignes sanitaires, l’événement a permis de réunir plus d’une vingtaine de personnes sur place. Il a été très suivi lors de sa présentation en direct sur le web.
Un prochain débat, cette fois-ci au niveau des candidats à la mairie, aura lieu le 21 octobre sous la même formule.