Focus RH : une offensive pour recruter et retenir la main-d’œuvre
À l’occasion du premier déjeuner automnal de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-Saint-Maurice, le Service de développement économique et forestier (SDÉF), Desjardins et Services Québec ont lancé Focus RH, un nouveau programme destiné aux gens d’affaires qui souhaitent faciliter le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre.
La firme Tardif Stratégie d’affaires a été mandatée pour offrir de l’accompagnement individualisé afin d’outiller les entreprises souhaitant réviser leurs méthodes de recrutement dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre.
Il est possible de s’inscrire au programme Focus RH jusqu’au 12 novembre, au coût de 100 $. On peut le faire auprès de Julie Noël, au SDÉF.
Des rencontres virtuelles et en personnes auront lieu pour une durée totale d’environ 10 heures. À travers le programme, il sera possible de mettre en pratique des stratégies comme le marketing RH et le recrutement via le web.
« On a fait ont beaucoup d’appels aux entrepreneurs durant la période pandémique pour savoir où se situaient leurs enjeux. Ça revenait, c’était monnaie courante, la pénurie de main-d’œuvre », analyse Julie Noël conseillère au développement économique au SDÉF.
La façon de se vendre peut faire une énorme différence, estime-t-elle.
Stratégie axée vers les besoins des employés d’abord
D’ailleurs, au cours de sa conférence devant une cinquantaine de personnes, Patrice Tardif a donné des exemples précis sur des stratégies gagnantes, davantage axées vers les besoins d’éventuels employés. « Au lieu de dire ce qu’on voit comme poste en tant qu’employeur, on peut porter davantage attention à ce qu’on pourrait apporter à un éventuel employé. L’employé recherche un horaire flexible ? Il y a des restaurants qui offrent une plage horaire de trois heures. Ça peut correspondre aux disponibilités d’un étudiant ou d’une personne semi-retraitée », fait ressortir Patrice Tardif.
Celui-ci a d’ailleurs indiqué que le marché de l’emploi avait considérablement changé au cours des dix dernières années avec une accélération dans les deux dernières années : « La population est en vieillissement, ce qui fait qu’il n’y a pas de renouvellement, pas assez de nouvelles personnes pour reprendre tous les postes qui sont disponibles ».
«Pour garder leurs employés de qualité, les employeurs doivent mettre en fonction un climat de travail qui est intéressant, sinon, on forme nos meilleurs et ils s’en vont travailler ailleurs. Quels sont les éléments qui vont faire en sorte de fidéliser nos employés et que ces bons employés productifs en attirent d’autres ?»
Patrice Tardif
Il estime qu’être en période de recrutement, c’est être davantage en compétition qu’auparavant. On doit développer de nouvelles stratégies dans son recrutement.
Certes, ça peut être plus difficile dans un marché comme La Tuque, plus éloigné, mais il existe des avantages indéniables. « On peut même attirer des gens de l’extérieur, pour la qualité de vie, la proximité de la nature. Peut-être, des fois, on sous-estime la force de ces arguments auprès d’une clientèle d’employés potentiels qui sont à l’extérieur », estime Patrice Tardif.
Être en affaires, selon lui, c’est savoir s’adapter aux changements.
« Je suis fier d’associer Desjardins à ce programme développé par un entrepreneur pour nos entrepreneurs ainsi que pour nos organismes qui ont tout autant de difficultés de recrutement ]…] Nous croyons que le dynamisme de notre milieu passe en grande partie par les travailleurs qui contribuent à la croissance de nos employeurs locaux », a entre autres mentionné le directeur général de la Caisse Desjardins de La Tuque, Johann Thiffault.