Mission accomplie l’Expédition des Premières Nations

Les participants à la pratique générale pour l’Expédition des Premières Nations ont vécu toute une fin de semaine. Ils sont arrivés à La Tuque en fin de soirée dimanche, après avoir parcouru 1500 km dans leur fin de semaine.

Les conditions climatiques, mais aussi des territoires parfois accidentés leur ont donné un avant-goût de l’aventure de 4500 km en 18 jours qui les attendra, en 2023.

« On a eu des problèmes techniques, on a rencontré beaucoup de « slush », on a vu des degrés de niveau de difficulté sur le terrain, on a dû changer notre plan de match en cours de route, certains accès n’étaient pas praticables », résume Christian Flamand, promoteur.

Comme on doit s’y attendre, les imprévus font partie, dans une bonne mesure, d’une telle expédition.

Même qu’au retour dimanche, Christian Flamand a lui-même vécu un bris mécanique, avec sa nouvelle motoneige. Il a dû revenir à La Tuque en camion.

Par un froid glacial, samedi, les participants ont vécu une journée de tournage avec TVA Sports, pour une émission qui portera sur leur expédition.

Un message de paix et de réconciliation

Carol Dubé, conjoint de Joyce Echaquan, qui a vécu son baptême de la motoneige, a découvert une nouvelle passion. « L’entraide qu’on a eue, c’était fort », a-t-il remarqué au terme de ce qu’il appelle une belle aventure.

À travers les nombreux kilomètres parcourus et les journées bien remplies, l’homme a pris le temps de se ressourcer. « C’était comme une thérapie, une pause. Ç’a beaucoup enlevé le poids que j’avais. On ne va pas arrêter de faire des messages comme ça, jusqu’à temps que ça arrive aux oreilles des décideurs », lance également Carol Dubé. Le message de paix et de réconciliation doit être entendu, estime-t-il.

L’harmonie, la fraternité étaient perceptibles dans le groupe, selon M. Dubé. « J’ai redécouvert le beau territoire. C’est grand, s’exclame-t-il. Le « ski-doo », je pensais que ça allait être de petites roulades, mais c’est tellement physique. J’essayais de suivre les gars qui faisaient des manœuvres d’équilibre, j’ai essayé pendant une heure, mais j’étais déjà très, très fatigué ».

Il sera sur la ligne de départ pour l’expédition de 2023 : « Ça donnera l’occasion de passer le message dans toutes les communautés où on va aller ».

« La fierté d’avoir traversé de grandes épreuves dans la vie, de passer des niveaux de difficulté, de voir de l’entraide à travers ça, le froid, la fatigue, on ne mange pas beaucoup (…) à la fin de chaque étape, c’est la fierté  qui embarque, la fierté d’avoir accompli quelque chose malgré les difficultés », évalue Christian Flamand.

Les gens les ont appuyés là où ils sont passés au cours de la fin de semaine. « Tout le monde nous attendait avec une tape sur l’épaule, ça me donne des frissons quand je parle de ça (… Le grand message qu’on fait, c’est un message d’amour », a conclu Christian Flamand.