La Tuque renforce les liens avec les Atikamekw de Wemotaci
Le conseil municipal de La Tuque affirme sa volonté de s’engager sur le chemin de la réconciliation avec les membres de la communauté de Wemotaci. Une résolution a été adoptée en ce sens lors de la dernière assemblée du conseil.
Par ce geste, La Tuque renforce les liens avec les Atikamekw de Wemotaci « deux communautés qui fréquentent et cohabitent sur le même territoire ».
« On a les mêmes préoccupations, dont les redevances pour les ressources naturelles et les logements, pour ne nommer que cela. En faisant front commun ensemble pour revendiquer auprès des gouvernements fédéral et provincial, seul, des fois ça peut porter fruit, mais travailler à deux c’est toujours mieux. On a un conseil, à l’heure actuelle, qui travaille, pas en confrontation, mais en solution. C’est juste normal qu’on tende la main et qu’on serre la main à ceux qui sont sur le territoire avec nous », glisse le maire de La Tuque, Luc Martel.
Il n’est pas question des revendications territoriales, dans le geste que vient de poser Ville de La Tuque. Le maire attribue plutôt ce dossier aux gouvernements fédéral et provincial : « C’est sûr et certain que le gouvernement, en voyant un qu’on a une réconciliation (…) que ça va être pris en considération ».
Le chef Néashit ainsi que des représentants du conseil de Wemotaci étaient d’ailleurs présents lors de cette assemblée. « Nous on trouve que c’est très important que les deux communautés se rapprochent, parce qu’historiquement, on a quand même des relations continuelles depuis le début », soutient-il.
Enfant, il se souvient être venu à La Tuque pour faire des achats, à une époque où les relations entre les deux communautés étaient moins importantes.
« Avec le temps, c’a beaucoup évolué et on arrive aujourd’hui avec des gestes concrets pour se rapprocher davantage des préoccupations, des projets qu’on avait »
La résolution précise que La Tuque souhaite continuer d’entretenir de bonnes relations avec Wemotaci, alors que Val d’or, Charlemagne, Sorel-Tracy, Rouyn-Noranda et Montréal ont posé pareils gestes auprès des nations autochtones avec qui elles cohabitent.
M. Néashit, a salué le geste de La Tuque, rappelant qu’une résolution portant sur la réconciliation n’avait pas été adoptée l’an dernier par l’ancien conseil, alors que seuls les conseillers Jean Duchesneau et Luc Martel s’étaient montrés en faveur. il voit là « une avancée importante et significative dans l’histoire de nos relations ».
« C’est bien que la ville exprime son empathie et sa solidarité pour les torts que les Atikamekw et les Autochtones ont subis dans les pensionnats, mais la Ville de La Tuque doit aussi s’engager à prendre des mesures concrètes en faveur de la réconciliation avec Wemotaci « , ajoute le chef.
C’est par des mesures concrètes qu’on veut soutenir ce geste. Le chef Néashit le souhaite : « On a des dossiers qui peuvent être communs. On parle des redevances de toutes nos ressources qui se font sur le territoire, autant hydrologiques que forestières. Nous, on travaille beaucoup aussi dans ce sens là. Si on est deux dans le dossier, La Tuque et Wemotaci, ça peut avoir plus de force et des résultats plus concrets ».
« On ne se trompe pas en disant qu’on vient de vivre un moment historique », lance le conseiller Michel Pronovost.