Une carrière qui débute à 60 ans

FIERTÉ. Marie Berthe Audy est arrivée à un poste de commis à un âge où plusieurs accrochent leurs patins.

«Quand j’ai commencé à la Caisse, c’était France Bolduc-Boivin qui était là. Elle retournait vivre dans sa place natale, à Chambord. J’avais le goût de travailler, j’étais encore en forme et ça me tentait, vu que c’était juste deux soirs par semaine. Ce n’était pas trop demandant et je trouvais que c’était un beau passe-temps. Et en même temps, ça nous fait rencontrer les gens », évoque la dame.

Au début, la caisse de Lac-Édouard n’était même pas rattachée à celle de La Tuque. Les employés relevaient directement du centre de Lévis.

Elle ne cache pas une belle pointe de fierté quand on lui rappelle qu’elle est l’aînée de tous les employés du Mouvement Desjardins.

Depuis 1948

Selon les souvenirs de Marie-Berthe Audy, la Caisse Desjardins est présente à Lac-Édouard depuis 1948. Le coffre-fort qu’on retrouve dans le petit local est le même qu’on utilise depuis les tout débuts. « C’est la bâtisse originale où on a toujours retrouvé la caisse. Le coffre-fort a été au presbytère, ensuite à l’école avant de s’en venir ici. C’est mon frère, Aimé Bertrand, qui tenait la Caisse Populaire et le bureau de poste. Il possédait un restaurant et un grand appartement où il y avait la Caisse populaire et le bureau de poste»

Sans relater d’anecdote précise, elle précise que c’est toujours dans la bonne humeur et une grande cordialité que se sont passées toutes ces années.

La retraite

Puis, en janvier 2016, la maladie la force à prendre une pause, qui se transformera en retraite avec la décision de Desjardins de fermer le point de service.

Elle n’a que de bons mots pour la direction de Desjardins, Caisse de La Tuque, chez qui elle observe un beau geste de délicatesse. «J’ai beaucoup apprécié que Francine Bordeleau (directrice) et Jocelyne Ricard (directrice, opérations et transactions assistées) soient venues chez moi pour m’avertir qu’elles devaient fermer la Caisse. Elles ne voulaient pas faire ça par téléphone», insiste l’employée retraitée de la Caisse.

«C’est quelqu’un que j’ai vraiment apprécié», signale Francine Bordeleau. Un point de vue que partage entièrement Jocelyne Ricard.

«Je lui ai toujours dit : si je vis jusqu’à 85, 86 ans, j’espère être comme elle, avoir sa lucidité, son sens de la répartie, sa mémoire», lance Mme Bordeleau.

«Elle a appris à faire fonctionner le TPV en 2013», poursuit Mme Ricard, qui mettait en relief le goût d’apprendre de son employée.

Si la tendance se maintient, l’imposant coffre-fort va se retrouver dans le musée du Sanatorium de Lac-Édouard, laissait également tomber Mme Bordeleau. Mme Audy a tenu à être sur place, lors de la dernière soirée d’opération de la Caisse à Lac-Édouard.

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