100 tours sans discrimination: 4031 tours effectués
Par Sarah Yergeau | C’était la quatrième édition de l’évènement 100 tours sans discrimination du Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT) qui, rappelons-le, allait de pair avec la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale du 21 mars.
C’est de dimanche à mardi que plus de 750 Latuquois ont bravé le froid pour la revendication des droits à l’égalité et l’intégrité de tous. Ils ont parcouru rien de moins que 4031 tours du lac Saint-Louis.
« Nos attentes ont été dépassées, indique Kim Lesage, directrice des opérations au CAALT. On a eu une participation record des entreprises et des citoyens. La beauté de la chose, c’est que les gens commencent à connaître notre événement et qu’ils se fixent des objectifs d’année en année. »
Une prouesse remarquable restera bien gravée dans la mémoire des citoyens: « Deux ambassadeurs du centre ont fait 100 tours et 119 tours respectivement. Ça représente plus de 75 kilomètres qu’ils ont effectués chacun. Il y a un message derrière cet exploit », révèle Kim Lesage.
Malgré les températures plus fraîches des deux premiers jours, c’est sur une bonne note que le rideau s’est fermé.
« Mardi matin, on a eu un soleil éblouissant, juste à temps pour la fermeture de la marche. »
Le nombre de tours, tout comme le nombre de participants, forment une belle courbe croissante au fil des années et c’est surtout ce dernier qui fait la joie du CAALT.
« Ce qu’on veut tout d’abord, c’est de favoriser l’implication citoyenne. Des tours de marche ça se dénombre, mais l’implication de la communauté ça ne se dénombre pas », soutient Kim Lesage.
Autrement dit, ce geste posé par les Latuquois démontre non seulement de leur ouverture au changement, mais également de leur envie de réellement connaître l’autre, étape première vers l’éradication des jugements.
« Il faut d’abord reconnaître et connaître avant de pouvoir comprendre et savoir », confère Laurianne Petiquay, directrice générale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque.
Petit, grand, jeune ou vieux, tout le monde a le pouvoir de réduire l’empreinte de la discrimination. Dans les discussions du train-train quotidien, une sage parole peut apporter un grand bien.
« L’idée, c’est de remettre en question la personne qui apporte un point négatif dans ses propos sur une nationalité ou les peuples autochtones. Il faut conscientiser les gens », raisonne Mme Lesage.
C’est avec satisfaction que les membres du Centre d’amitié autochtone constatent que chaque édition est toujours meilleure que la précédente.
En effet, Mme Lesage explique que chaque activité est pensée pour attirer les familles, les citoyens et les entreprises, dans l’optique d’amener les gens à se rencontrer et créer des liens, qui sont les fortifications essentielles à la mobilisation des individus.
« On a une base qui revient à chaque année, puis on bonifie notre programmation avec de nouvelles activités qui interpellent notre public », poursuit-elle.
Bien que l’événement soit terminé pour cette année, ce n’est pas le travail qui manque pour le comité d’organisation.
Heureusement, le centre d’amitié autochtone de La Tuque est bien entouré. Ces précieuses ressources pourraient même amener les organisateurs à s’ouvrir à de nouvelles possibilités.
« Puisqu’on a de plus en plus de partenaires qui se joignent à la Ville de La Tuque et le Carrefour jeunesse emploi du Haut-St-Maurice, qui sont déjà très présents dans l’organisation de l’évènement, on cherche à élargir l’impact du défi. Ça va de soi que plus on est de monde, plus l’événement tend à grandir », termine Kim Lesage.