20 ans pour le CJE du Haut St-Maurice
ANNIVERSAIRE. Mine de rien, la dernière assemblée du Carrefour Emploi du Haut-St-Maurice (CJE) sonnait le 20e anniversaire de l’implantation de cet organisme en Haute-Mauricie.
En 1996, la ministre Louise Harel, de passage à la maison des jeunes de La Tuque, annonce l’implantation en Haute-Mauricie d’un Carrefour jeunesse Emploi pour les 15-35 ans.
À l’époque, L’Écho de La Tuque écrivait «qu’environ 1500 jeunes du Haut-St-Maurice vivent des situations difficiles, sont prestataire de l’assurance emploi, de la sécurité du revenu, sont sans revenus ou occupent des emplois à court terme». Voilà la problématique à laquelle on veut s’attaquer avec la création des CJE. C’est le 5 mai 1997 que l’organisme commence à offrir ses services.
«À l’époque, on fonctionnait par satellite, se souvient Karine Pérusse, directrice générale. On avait des ressources dans différents organismes : deux intervenants à la Maison de jeunes, un au Centre d’amitié autochtone, un au CAPE en plus du point de service du CJE. On avait des intervenants en fonction de chacune des clientèles qu’on voulait desservir ». Cette formule aura duré environ deux ans, après quoi toutes les ressources étaient rapatriées dans les locaux du deuxième étage du Carrefour La Tuque.
En 2000, on remarque l’arrivée du programme Place aux jeunes, toujours en vogue aujourd’hui. Chaque année, le CJE se fixe un objectif d’accueillir 15 personnes qui souhaitent se familiariser avec les possibilités d’emploi et les ressources qu’offre La Tuque lors de cet événement. Un objectif qui est constamment dépassé. En moyenne, entre 50 et 60 % de la clientèle du programme place aux jeunes choisit de s’établir à La Tuque. Il peut s’agir de Latuquois actuels ou de gens de l’extérieur qui envisagent s’établir en Haute-Mauricie. Sonia Champagne, qui conduit le programme Place aux jeunes, gère aussi Choisir La Tuque, qui accueille les nouveaux arrivants.
C’est en 2000 également que le CJE accueille aussi le programme Solidarité jeunesse, à l’origine de l’actuel programme de réinsertion socioprofessionnelle.
« On a alors commencé à travailler avec une clientèle plus élargie, vivant différentes problématiques, des gens qui ne sont pas toujours prêts à intégrer le marché du travail», évoque Mme Pérusse. Cette clientèle s’ajoute aux étudiants, travailleurs et diplômés qui avaient recours aux services du CJE.
En 2004, l’ajout d’une ressource en sensibilisation en entrepreneuriat est nécessaire, suite à la mise en place de la Politique jeunesse. Le CJE avait un nouveau mandat dédié à l’entrepreneuriat. Dans la même période, un projet de persévérance scolaire en collaboration avec les écoles de La Tuque est implanté.
Puis, il y a deux ans, le CJE devient le Carrefour emploi Haut-St-Maurice. Sa mission, jusqu’alors dévolue pour les gens de 15 à 35 ans, touche toute la clientèle adulte. Depuis novembre, plus d’une trentaine de personnes de plus de 35 ans s’y sont rendus pour recevoir des services.
Une dizaine de personnes trouvent du travail au CJE, un nombre qui se maintient, bon an mal an.
Faire la différence
Karine Pérusse voit que son équipe a l’impression d’avoir fait la différence dans la vie des jeunes qui ont fréquenté, un jour ou l’autre, le CJE, à travers toutes les formes d’aide qui ont été apportées.
« Des fois, j’en croise ans sur la rue, je sais qu’ils sont passés par chez nous. Je sais d’où ils sont partis et où ils sont rendus maintenant. Il y a de belles histoires de réussite», évoque-t-elle fièrement.
Il faut savoir que certains clients peuvent être affectés par des problématiques sociales telles la toxicomanie, ou des familles dysfonctionnelles, par exemple, mais intègrent très bien le marché du travail.
Bon an mal an, entre 500 et 700 clients fréquentent le CJE. Il y en avait 660 au cours de l’année qui vient de se terminer. «Un client sur deux intègre un emploi», ajoute la directrice du CJE.
20e anniversaire
Une soirée 20e anniversaire sera présentée le 13 septembre prochain. Les anciens employés, administrateurs et partenaires seront invités à se joindre à la fête.