De meilleures conditions de travail réclamées dans le réseau de la santé en Mauricie/Centre-du-Québec
La FIQ – Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec est allée à la rencontre de la présidente-directrice générale du CIUSSS régional, Natalie Petitclerc, pour déposer ses demandes dans le cadre du renouvellement de la convention collective.
L’essentiel des demandes formulées par le syndicat vise à favoriser l’attraction et la rétention des professionnelles en soins dans le réseau de la santé public.
« Nous sommes convaincues que notre PDG, madame Petitclerc, partage plusieurs de nos constats et qu’elle souhaite avoir les moyens de faire fonctionner notre établissement. Nous l’invitons à faire de nos propositions les siennes et à les porter auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux », souligne Chantal Boucher, vice-présidente de la FIQ-SPSMCQ.
Dans la région en particulier, la FIQ demande que La Tuque ait accès à des incitatifs financiers pour améliorer l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre. « C’est une mesure qui existe dans la convention et on voudrait que La Tuque en fasse partie, au même titre que le CLSC de Parent », précise Mme Boucher.
« Depuis quelques années, la main-d’œuvre diminue d’une année à l’autre à La Tuque et ça représente une perte importante de salariés. On a un grand CIUSSS, donc c’est rendu facile de partir et travailler ailleurs sans tout perdre », ajoute-t-elle.
Une meilleure conciliation travail-famille
Les demandes formulées par le syndicat concernent beaucoup la conciliation travail – vie personnelle. Il est notamment demandé que l’affichage des horaires soit fait au moins deux semaines à l’avance et couvrant une période minimale de trois mois pour permettre la prise de rendez-vous plus facilement, entre autres.
La FIQ souhaite aussi que ses membres puissent moduler un poste à temps complet sur quatre jours par semaine et que l’accès à une cinquième semaine de vacances se fasse avant d’atteindre les 25 ans de service, comme c’est le cas actuellement.
« On demande aussi l’arrêt du TSO (temps supplémentaire obligatoire). Il y en a encore beaucoup trop, relève Chantal Boucher. On veut aussi un salaire à taux et demi d’emblée lors des fins de semaines et des jours fériés. Il y a des enjeux au niveau de la charge de travail. On veut que le gouvernement sorte une loi sur les ratios sécuritaires en soins/patients. On pense qu’on est rendu là. »
Une autre demande concerne l’élimination du recours au personnel des agences privées.
Sur le plan salarial, le syndicat demande notamment une hausse salariale de 4% chaque année pour les trois prochaines années, ainsi qu’une mise à niveau salariale pour compenser l’inflation des derniers mois.
« Il faut favoriser des conditions pour que les gens reviennent vers le réseau public, trouver des incitatifs pour améliorer les conditions de travail et la stabilité de travail. On constate beaucoup de départs vers le privé ou vers un tout autre domaine. En 2022, on a plus de départs que d’arrivées dans le réseau », conclut Mme Boucher.