Béatrice Roy-Prince : la femme avant la directrice générale
LA TUQUE. C’est en février 2022 que Béatrice Roy-Prince a relevé un nouveau défi en devenant la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice (CCIHSM). Si la jeune femme de 27 ans a déjà mis sa couleur au sein de la chambre de commerce, sachez qu’elle a à cœur de voir les femmes réussir en entreprise.
Originaire de La Tuque, Béatrice est rapidement revenue dans sa contrée natale après ses études. Elle a d’abord obtenu un diplôme d’études collégiales en administration au Cégep de Trois-Rivières, avant de compléter un baccalauréat en Administration et marketing au HEC de Montréal, puis une maîtrise en Gestion de stratégie d’entreprise. « Dans le cadre de ma maîtrise, j’ai fait mon mémoire sur le syndrome de l’imposteur des femmes en entreprises. J’ai analysé les données de plus de 600 femmes. Le syndrome de l’imposteur c’est de se retrouver dans un emploi ou une situation où une femme est compétente, mais elle sent qu’elle ne l’est pas. Ça a des impacts sur la façon de travailler, sur l’avancement dans l’entreprise. Ce n’est pas pour rien que j’ai fait mon mémoire sur la situation des femmes, parce que c’est un syndrome qui est plus ressenti chez les femmes que chez les hommes. L’objectif derrière ça c’était comment développer des stratégies en entreprises pour diminuer ce syndrome chez les femmes en entreprises. »
Assurément, son mémoire lui sert dans son poste de directrice générale de la CCIHSM.
« Justement à la chambre ont est en train d’offrir le programme femme leader pour aider les femmes à développer leur leadership comme entrepreneure », ajoute Mme Roy-Prince.
À son retour à La Tuque en 2018, elle a d’abord obtenu un poste à la SADC en 2019 avant de devenir la directrice de la chambre.
Est-ce que c’était dans ses plans après ses études qu’elle reviendrait à La Tuque? « J’ai toujours aimé ma ville. Je suis une Latuquoise de sang et de cœurs. Comme plusieurs jeunes, je voulais vivre de nouvelle expérience à l’extérieur. Ce n’était pas clair que j’allais revenir ici. Mais les circonstances ont fait que je suis ici et je suis très contente de l’avoir fait. »
Ce qu’elle aime de son poste de directrice, c’est qu’elle a l’occasion de s’impliquer dans sa carrière pour avoir un impact sur son milieu. « La chambre représente nos entreprises, de m’impliquer sur le terrain avec eux et de faciliter le maillage pour les aider, je voyais que je pouvais avoir un impact avec la chambre. »
Béatrice prendra une pause en juin prochain alors qu’elle est enceinte d’un deuxième enfant. Elle fera la transition avec la personne qui l’a remplacera.
Et les défis à long terme à son retour? « Les enjeux sont grands pour notre milieu et parfois ça limite la croissance de nos entreprises. Sans aucun doute, il faut trouver tous ensemble des solutions pour la crise du logement qui a un impact sur l’attractivité de notre milieu. Mais ce n’est pas la chambre qui peut faire ça seule. »