BELT : Marie-Louise Tardif appuie le projet en autant que ça ne pénalise pas WestRock
ÉCONOMIE. La députée de Laviolette-Saint-Maurice et adjointe parlementaire du ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs, Marie-Louise Tardif, ne se montre pas contre le projet de Bioraffinerie La Tuque (BELT).
En entrevue à l’Écho de La Tuque, elle a toutefois précisé sa position sur la rentabilité éventuelle de ce projet, rejoignant un peu celle du maire de La Tuque Pierre-David Tremblay qui préconise qu’on ne doit pas utiliser la fibre servant à l’usine WestRock de La Tuque. Plus tôt, à la radio O97,1, elle avait mis en doute la rentabilité du projet, si les coûts de transport s’avérait trop important.
«J’appuie le projet en autant que ça ne pénalise pas WestRock», a-t-elle précisé.
Selon Mme Tardif, il ne faut pas perdre de vue l’objectif de créer de la richesse dans la région.
Là où la rentabilité doit être démontrée, c’est dans la question du transport de la fibre, estime Mme Tardif. Elle préconise l’implantation d’une usine pour la première transformation des résidus en forêt, à proximité du lieu de récolte, d’où l’importance du partenariat avec les Atikamekw. Cette matière pourra ainsi être broyée pour éviter de transporter de l’air ou d’autres types de résidus qui feraient gonfler les coûts de transport.
«Oui, c’est un beau projet, mais on ne doit pas utiliser la matière de West Rock», ajoute Mme Tardif, qui souhaite que La Tuque protège ses acquis.
En 2016, le gouvernement du Québec avait 1,5 M$ injecté en recherche dans ce projet, destiné au projet pour soutenir la réalisation d’études de faisabilité technico-économique. Rappelons que la bioraffinerie forestière, dont l’horizon est toujours de 2023, envisage la création de 490 emplois permanents.