«Ces gens ont accordé leur retraite entière à une communauté»
Bénévoles impliqués depuis leur arrivée dans la municipalité, le maire de Lac-Édouard, Larry Bernier et son épouse, Rollande Lecours, ont eu droit à un hommage bien mérité, samedi.
Dans le cadre de l’inauguration du nouveau parc municipal, deux pavillons, fraîchement aménagés, portent les noms du «Maire Larry Bernier» et de «Madame Rollande». Comme le couple très uni qu’ils représentent, les pavillons ne sont pas très loin l’un de l’autre.
M. Bernier est maire de Lac-Édouard depuis la reconstitution de la municipalité, en janvier 2006. Il n’accepte pas de salaire pour sa fonction, le redonnant à la municipalité.
À la fin de l’année scolaire 2020-2021, Madame Rollande terminait sa 50e année dans le monde de l’enseignement, dont 13 ans à la Petite école du village.
«C’est une passionnée, dit d’elle Larry Bernier. En éducation, si tu veux réussir, il faut que tu aimes les gens que tu côtoies, que ce soit du primaire, du secondaire. Ce ne doit pas être «un job», ce doit être une vocation». M. Bernier, un agronome, a aussi œuvré en enseignement.
À la demande de quatre parents, la Petite école de Lac-Édouard était rouverte en 2008, pour offrir de l’enseignement aux élèves de niveau primaire de Lac-Édouard. Mme Lecours y a entrepris une seconde carrière, après sa retraite en enseignement.
Le couple a été visiblement très ému, surtout que le secret avait été très bien gardé. Tout avait été orchestré en douce par la directrice générale de la municipalité, Mélanie Dagenais, pour qui c’était important d’honorer ces deux citoyens, toujours généreux de leur temps. Le matin même de l’événement, qui coïncidait avec l’inauguration du parc municipal et la fête de la famille, M. Bernier guidait lui-même les automobilistes qui plaçaient leurs véhicules dans le stationnement.
Mme Lecours et M. Bernier sont arrivés en 1999 à Lac-Édouard, d’abord en tant que villégiateurs, puis, de façon permanente en 2005.
«On a commencé à s’impliquer dans les Sentiers d’ADELE, on a aménagé les sentiers en plus de les entretenir», évoque le maire, qui sollicitera un cinquième mandat en novembre. Les multiples causes du village dans lequel le couple a consacré du temps sont nombreuses.
Recevoir un tel honneur de la part de Lac-Édouard, une communauté tissée serrée fait chaud au cœur. «La récompense qu’on a, c’est qu’on n’a jamais travaillé. On a eu du plaisir à le faire», retient le maire.
«Ces gens ont accordé leur retraite entière à une communauté […] C’est tellement important de le souligner, car des gens qui ont le cœur sur la main comme ça, il n’y en a plus beaucoup. Leur salaire c’est la renaissance qu’on a. On leur dit souvent, mais il faut le faire de façon publique», fait ressortir la directrice générale de la municipalité de Lac-Édouard, Mélanie Dagenais.
«Ma femme dit souvent que la reconnaissance est la mémoire du cœur. Ce sont des gens de cœur qui ont pensé à nous»
Une fête familiale dans un parc renouvelé
La Fête de la famille a réuni 150 personnes au nouveau parc municipal, inauguré pour l’occasion. Famille par famille, en respectant les consignes sanitaires, les gens ont pu déguster les hot-dogs et le blé d’Inde offerts gratuitement via une subvention offerte par le SDÉF. Jeux gonflables pour les enfants, trampoline, musique, tout avait été prévu pour passer une belle journée.
«On a voulu faire un parc. Quand le ministère des Ressources naturelles nous l’a vendu, c’était pour une fin de parc de loisirs. On a changé la vocation, car autrefois c’était uniquement une petite plage (plage du San). On ne peut pas s’y baigner, parce que ça prendrait un sauveteur national de lac. Il n’y en a pas dans le Haut-St-Maurice, on manque même de sauveteurs de piscines», mentionne le maire Larry Bernier. Il s’est d’ailleurs montré heureux du succès remporté par cette fête où on voyait beaucoup d’enfants, de familles.
«C’est tellement un beau site. Les gens adorent l’endroit, c’est important, ancré dans les habitudes et les mœurs des gens de Lac-Édouard. On s’est dit qu’on allait lui donner une vocation de parc municipal, lui fournir des infrastructures confortables pour que les gens puissent venir s’y rassembler», complète Mélanie Dagenais.
Toutes les infrastructures ont été payées par la TECQ (Taxe sur l’essence et de la contribution du Québec) et le projet a été réalisé ce printemps.