Confinement forcé: conflit chez Produits forestiers Mauricie
Produits forestiers Mauricie (Résolu) refuserait de payer une quinzaine de travailleurs pour un confinement qu’il aurait lui-même demandé en avril 2021.
Les employés n’auraient pas été payés pour l’équivalent d’une semaine de travail. Le syndicat a d’ailleurs déposé un grief afin de réclamer les sommes qui seraient dues aux employés de la scierie. Près d’une quinzaine de travailleurs n’auraient pas été payés pendant près d’une semaine, affirme Herman Martel, le président du Syndicat des employés de l’usine Résolu de Rivière-aux-Rats.
Selon Herman Martel, Produits Forestiers Mauricie aurait ordonné au début avril 2021 un confinement de manière préventive qui pour plusieurs aurait duré une semaine. L’employeur refuse depuis de payer ses employés pour les heures non travaillées qui en ont résulté. Des cas de COVID-19 se seraient déclarés le vendredi et la compagnie, craignant une possible éclosion, aurait appelé ses chefs de quarts de travail le dimanche et le lundi suivants pour dire aux employés de rester à la maison. La santé publique a ensuite pris l’affaire en charge, explique Herman Martel. L’arrêt de travail a duré près d’une semaine pour une quinzaine d’employés, ajoute M. Martel.
«Les gens pour ne pas perdre d’argent ont demandé à l’employeur de se mettre des journées de vacances pour compenser, des demandes de chômage, d’autres l’ont pris à leur compte.»
Chez Produits forestiers Résolu, on refuse de commenter le dossier et de nous donner accès au directeur de l’usine. «Il s’agit ici d’un dossier qui est en discussions. Il ne serait pas approprié pour nous de nous exprimer publiquement sur cette question», précise Louis Bouchard, directeur principal, Affaires publiques et relations gouvernementales — Canada chez Produits forestiers Résolu.
Le syndicat affirme être en droit de réclamer ces sommes, d’autant que «l’employeur n’a pas fait de mouvement de main-d’œuvre». explique Herman Martel. «On va aller devant le Tribunal du travail si la compagnie ne veut pas changer son optique».
Les discussions se poursuivent. Une rencontre entre les deux parties est prévue pour cette semaine. «On a déposé un grief pour être dans nos délais, mais pas encore au Tribunal du travail. D’après moi, la compagnie devrait comprendre et obtempérer», ajoute le syndicat.