Deux candidats à la chefferie du PQ de passage à La Tuque
Deux des quatre aspirants-chefs à la direction du Parti québécois étaient de passage à La Tuque au cours d’une tournée, mercredi.
Dans un premier temps, Sylvain Gaudreault se dit préoccupé par l’accès à la téléphonie cellulaire pour les petites régions comme la Haute Mauricie.
Il tient aussi à ce que les régions obtiennent davantage de pouvoir, notamment en matière de santé : «On l’a vu particulièrement dans le contexte de la COVID combien c’est important d’avoir une flexibilité dans les régions pour s’adapter. Il ne faut pas faire du mur-à-mur. Les commandes qui viennent de la santé publique, il faut les respecter. Mais pour la gestion locale des CHSLD ou le niveau de confinement, il faut faire confiance à des expertises locales».
Vient ensuite la question du développement économique, pour laquelle il souhaite l’arrivée de fonds locaux de prêt démarrage d’entreprises. «Des fonds pour soutenir les entreprises qui sont déjà lancées, il y en a. Là où il y a un trou, c’est quand une personne a une idée qu’elle veut commercialiser ou lorsqu’elle veut démarrer son entreprise. Du vrai capital de risque, géré en région, ça on en a besoin».
En foresterie, le député de Jonquière souhaite l’arrivée de produits innovants en économie verte, citant la biomasse comme exemple.
M. Gaudreault veut aider la relève à s’intéresser à l’industrie forestière : «il y a une vague de retraites chez les travailleurs plus anciens. Il faut préparer la relève, former des travailleurs. C’est une manière d’attirer les jeunes ici».
Il estime que son objectif de devenir chef du parti québécois est un prolongement de sa vie de militant, lui qui détient sa carte de membre depuis 33 ans. «Dès le lendemain de mon élection comme chef, je vais pouvoir me lever à l’Assemblée nationale et dire que le parti québécois est de retour, pour défendre de façon inconditionnelle les intérêts du Québec et pour démasquer le nationalisme de façade de la CAQ. La CAQ se fait dire non à répétition par le gouvernement fédéral. Il faut prendre au mot leurs revendications et les forcer à aller plus loin, dans les deux années qu’on a avant la prochaine élection».
Paul Saint-Pierre Plamondon
L’aspirant-chef Paul Saint-Pierre Plamondon a identifié le soutien à l’industrie touristique comme un élément sur lequel on doit travailler en région, comme les transports.
«Est-ce que Ville de La Tuque, comme d’autres municipalités, est bien connectées ?», s’interroge-t-il.
Quant à la téléphonie cellulaire, les deux candidats confient d’emblée avoir bien remarqué qu’elle n’est pas disponible partout sur la 155. «Ce n’est pas acceptable, d’autant plus que c’est une promesse de la CAQ dès le mandat de tout régler. Moi, je ne vois absolument rien qui bouge. Ce n’est pas très bon signe», lance Paul Saint-Pierre Plamondon.
Des préoccupations lui ont été signalées en lien avec l’industrie forestière, pas seulement à La Tuque. «Est-ce que le gouvernement Legault va faire preuve de leadership ou pas. Rappelons-nous que les élections sont seulement en 2022. Ça va prendre des solutions avant ça»
Pour l’homme politique originaire de Trois-Rivières, il est d’abord important d’écouter ce que les citoyens ont à leur dire.
«On est le seul parti à avoir toujours poussé pour décentraliser les pouvoirs, alors qu’avec les libéraux, c’était flagrant sous Charest et Couillard, et ça ne s’est pas amélioré avec le gouvernement Legault, c’était centralisé au point où il y a de moins en moins d’emplois, d’opportunité, donc, ça dévitalise les régions», décroche également Paul Saint-Pierre Plamondon.
Ce dernier croit que le PQ est à la croisée des chemins. «Soit le PQ continue sa pente descendante, et dans lequel cas, certains prévoient la mort du Parti québécois. Mais ça coïnciderait avec la mort de notre indépendance comme idée. Ou on rebondit et pour ça, ça prend un candidat qui incarne l’avenir», pense M. Plamondon. L’indépendance du Québec est une idée qui rallie entre 30 et 35 % des Québécois. Les deux candidats affirment qu’il faut la mettre davantage en valeur.