Dossier prix de l’essence : les réactions
LA TUQUE. Les réactions de différents intervenants ont été vives lorsque l’Écho a présenté les faits à la suite des observations faites sur le terrain concernant le prix à la pompe de différentes municipalités de la Mauricie.
Au cours des 52 dernières semaines en date du lundi 16 janvier, le prix de l’essence à La Tuque a été de 13,1 cents le litre (en moyenne) plus élevé que le coût d’acquisition en termes de marge de détail.
« Même moi personnellement, je suis descendu à l’extérieur et j’ai vu la différence qu’on pouvait avoir, exprime le maire de La Tuque Luc Martel. On voulait entrer en lien avec le Bureau de la concurrence du Canada pour voir ce qui se passait. On a le titre de région éloignée et le prix de l’essence devrait être moins cher que Shawinigan et Trois-Rivières. Ça n’a pas été le cas, et plusieurs citoyens nous avaient aussi donné l’information. On va attendre de voir les répercussions du dossier de l’Écho, et à la suite de ça, on va envoyer nos correspondances à qui de droit. Ça n’a pas de sens! Je ne veux pas accuser personne, mais est-ce qu’on est dans un contexte en Mauricie où il pourrait y avoir de la collusion? Je ne sais pas. Mais il y a des organismes mandatés pour vérifier ça. »
Du côté de la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice, Béatrice Roy-Prince, cette dernière est demeurée surprise à la lumière des informations partagées par l’Écho. « Ma première réaction c’est que c’est assez inquiétant! Les frais de livraison ont explosé partout, c’est vrai ici et pour tout le Québec. Ça fait augmenter le coût à nos entreprises pour vendre leurs produits. C’est une sonnette d’alarme et c’est inquiétant. De voir la comparaison avec les autres territoires ça ajoute de l’inquiétude, autant pour la population que nos commerçants. C’est assurément un dossier que nous allons suivre de près en 2023. »
Le bureau de la députée de Laviolette/Saint-Maurice Marie-Louise Tardif a fait parvenir cette déclaration de l’élue par courriel à la suite des informations partagées. « Je trouve ça dommage pour les consommateurs que ça pénalise. Nous n’avons pas d’emprise là-dessus. Au gouvernement du Québec, ça relève de la Régie de l’énergie. La Régie fixe à tous les trois ans un montant, par litre, au titre des coûts d’exploitation que doit supporter un détaillant en essence; elle peut fixer des montants différents selon des régions qu’elle détermine ou déterminer des zones, selon la loi. Ce sont les propriétaires (gestionnaires) de station qui fixent leurs prix. »