Emploi : la mobilité interrégionale pourrait être bénéfique pour les entreprises de La Tuque
Le ministre Jean Boulet en conférence devant la CCIHSM
EMPLOI. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet, était l’invité de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-Saint-Maurice (CCIHSM) à l’occasion d’un dîner.
L’emploi était au terme de la conférence de M. Boulet. En toile de fond, la pénurie de main-d’œuvre qui affecte toutes les sphères de l’activité économique.
Le ministre, qui a annoncé l’octroi de montant de 145 000 $ aux Boiseries Savco (voir autre texte), a voulu livrer le message que le gouvernement était disponible pour accompagner les entreprises dans leur recherche de main-d’œuvre via la Grande Corvée 2.0.
«Les conseillers et conseillères en entreprises dans les bureaux de services Québec étaient habitués d’accompagner des employés qui cherchaient des emplois. Maintenant, on accompagne des entreprises qui cherchent des employés. Dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, on frappe à la porte des entreprises, on lui propose de les rencontrer, on établit un diagnostic».
Le ministre ajoute qu’on peut aider les entreprises qui n’ont pas les moyens d’avoir le département des ressources humaines à mettre un plan d’action.
Indéniablement, en convient le ministre, c’est un changement de culture. «Il faut accompagner les entreprises. Je sais que dans le reste du Canada, la Grande Corvée a fait l’objet de beaucoup d’attention et on s’en inspire».
À Val d’Or, le ministre a annoncé des mesures pour favoriser la mobilité interrégionale, qui pourront s’appliquer dans le Haut-Saint-Maurice.
«Quand les entreprises de La Tuque vont aller recruter dans un rayon supérieur à 50km, on va payer 50 % des frais de déplacement par salarié impliqué dans l’activité de recrutement, jusqu’à concurrence de 500$. Quand ils vont être embauchés, on va assurer des frais de déménagement que les entreprises doivent encourir jusqu’à concurrence de 1000 $ par salarié», annonce M. Boulet.
Le plan d’action qui découlent de cette Grande Corvée, je le veux le plus simple possible et évolutif. Je réfère souvent aux quatre grands axes d’intervention : intégration, adaptation, formation et amélioration de la productivité
-Jean Boulet
Le ministre ajoute qu’il existe aussi une mesure où Québec assume 100 % du salaire d’un jeune pour qui c’est une première expérience de travail, au salaire minimum, jusqu’à concurrence de 30 semaines. «En situation de handicap, c’est jusqu’à concurrence de 60 semaines».
Offert dans les Carrefours jeunesse emploi, ce service fait partie d’un investissement de près de 70 M$, d’ici 2024, dans un service spécialisé pour aider les jeunes de 15 à 29 ans à trouver leur place sur le marché du travail.
Il y a 136 000 jeunes sous l’appellation «NEEF» (ni en emploi, ni aux études, ni en formation), qu’on veut accompagner. Pour moi, il y a un potentiel énorme. Les jeunes représentent 54 % de nos besoins en main-d’œuvre dans les 10 prochaines années», soutient le ministre responsable de la Mauricie.
«Les personnes autochtones ont un bassin de main-d’œuvre qui est important, ils ne sont pas suffisamment représentés dans le marché. Il faut s’efforcer de mieux les intégrer», appelle également le ministre.