La météo et GDG auront freiné les mouches cet été
INSECTES PIQUEURS. Avez-vous trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup de mouches dans la région de La Tuque cet été? Non, vous n’aviez pas la berlue.
La firme GDG Environnement a terminé le contrôle biologique des insectes piqueurs dans la région de la Haute-Mauricie, le vendredi 31 juillet. Les résultats ont été surprenants cette année: la météo est venue en aide à la firme trifluvienne.
Pour chacun des tests de nuisances sont effectués en Haute-Mauricie, GDG vise à obtenir plus de 80% de réduction de la nuisance à des moustiques et des mouches noires.
Or, les tests effectués à l’intérieur de la zone traitée n’ont permis de recueillir aucun moustique. Le hasard a fait qu’au moment des prélèvements, aucun moustique n’a été relevé. Mais cela relève le fait que les moustiques étaient moins nombreux.
«On est obligé de se donner la note de 100%. Mais c’est une note théorique, car on n’enlèvera jamais 100% des moustiques et des mouches noires. Par contre, les quelques tests qui ont été faits n’ont pas permis d’attraper un seul moustique et insecte piqueur à l’intérieur (de la zone de traitée)», affirme Richard Vadeboncœur, vice-président développement des affaires chez GDG Environnement.
À titre d’exemple, à l’extérieur de cette zone, on a réussi cette année à attraper jusqu’à une centaine de moustiques, ce qui est inférieur aux autres années, où plusieurs centaines d’insectes étaient saisis.
Il pense qu’à La Tuque, c’est la première fois qu’on ne recueille aucun moustique dans un échantillonnage «sommaire, mais quand même représentatif».
«On n’est pas dans l’extermination, loin de là, on est dans la réduction. On veut permettre aux gens de profiter de l’extérieur», poursuit M. Vadeboncœur.
Une bonne connaissance de la région
Avec les années, les sept à huit employés qui couvrent la Haute-Mauricie chez GDG environnement en sont venus à parfaire leurs connaissances du territoire, d’autant plus qu’il y a 25 ans que l’entreprise a le contrat du contrôle biologique des insectes piqueurs.
«Nos opérations sont de plus en plus précises, à la bonne place et au bon moment. Nous avons développé une expertise du terrain, des dates. Ça fait en sorte qu’on tire très juste», image-t-il. Le combat a été un peu plus facile cette année, puisque Dame Nature a collaboré.
Le printemps, qui s’est étiré assez longtemps, offrait pourtant de bonnes conditions pour le développement de moustiques et les mouches noires. Mais, juin et juillet ont changé la donne avec du temps beaucoup plus sec.
«Les espèces estivales étaient moins nombreuses, il y avait moins d’eau. De petits cours d’eau intermittents sont devenus très secs et ont produit moins de mouches noires», fait valoir le biologiste.
Ça ne veut pas dire pour autant que le travail a été facile pour les équipes de GDG Environnement. Chaque ruisseau, barrage de castors, rivière ont été traités cinq fois, à partir du début mai jusqu’à la fin juillet. La rivière Bostonnais a été traitée six fois et la rivière Saint-Maurice, trois fois.
Selon M. Vadeboncœur, la rivière Saint-Maurice demeure un enjeu énorme parce que le débit d’eau est important. Il faut appliquer le produit au bon moment et au bon endroit.
Il existe plus de 60 espèces de moustiques et de mouches noires dans la région, avec chacune leurs particularités en termes de moments et sites de développement. On ne peut pas traiter de façon systématique et toujours se fier aux années antérieures. D’année en année, les variations de température amènent à voir de façon quasi quotidienne de quelle manière où appliquer le traitement.
Puisque les cours d’eau changent d’aspect, des mises à jour cartographiques sont effectuées, avec l’imagerie satellite, de plus en plus précise. GDG peut aussi utiliser des drones pour de l’imagerie en temps réel et se rendre sur le terrain.
«Le choix de La Tuque d’arrêter le traitement le 31 juillet permet de faire la grande partie des travaux qui sont importants», estime également Richard Vadeboncoeur. C’est la cohorte printanière de moustiques et de mouches noires qui prolifèrent le plus.
Biologique, le produit utilisé, le bacillus thuringiensis var. israelensis (BTI), est inoffensif pour l’environnement selon GDG Environnement.