«La Tuque à pied, à vélo et à roulettes» plus de 2000 km parcourus
TRANSPORT ACTIF. La Tuque a remporté son pari de faire bouger les gens un peu plus. «La Tuque à pied, à vélo et à roulettes» avait comme objectif de promouvoir le transport actif auprès des jeunes comme de la population en général. Ce défi consistait à faire le maximum de déplacements actifs, sans voiture, pendant toute la semaine du 5 au 11 juin 2017.
Depuis plusieurs années, on remarque que de moins en moins de jeunes marchent pour aller à l’école. Un phénomène de société devenu préoccupant.
« Il y a une diminution de 50 % des jeunes qui se rendent de façon active à l’école depuis les 30 dernières années», constate Lucie Hervieux, agente de planification, de programmation et de développement à La Tuque en Forme et en Santé.
Un élément qu’on relie à une augmentation rapide de l’obésité infantile et un comportement sédentaire.
« On veut renverser cette tendance. Les enfants ne bougent pas assez dans une journée. On a instauré le défi et on a aussi distribué des feuillets d’informations dans les écoles», poursuit Mme Hervieux.
«La Tuque à pied, à vélo et à roulettes» arrive en support à une autre démarche introduite il y a quelques années, « à pied, à vélo, ville active». Le programme de Vélo Québec vise à instaurer des plans de déplacement pour chacune des écoles primaires. «C’est aussi pour sécuriser le transport des élèves, car souvent, le frein, la crainte des parents, c’est la sécurité», fait observer Lucie Hervieux. Des corridors où les jeunes peuvent traverser la rue aux écoles sont implantés : le plus récent est celui de La Tuque High School, où un brigadier scolaire sera présent à partir de septembre prochain.
«Pourquoi pas aussi aller chercher les entreprises, les travailleurs, la population en général pour la mobiliser et faire bouger les gens en famille le plus souvent possible», propose Fanny Germain, kinésiologue au centre du Haut-St-Maurice du CIUSSS-MCQ.
Cette semaine du début du mois de juin était une excellente occasion de donner l’opportunité à la population d’y participer.
« Ce qui est vraiment «le fun» à la Tuque, c’est qu’on est proche de tout. On n’a pas d’excuse pour ne pas se déplacer de façon active. On peut les faire nos commissions, à l’épicerie, à pied ou en vélo. Plus les adultes vont le faire, plus les enfants vont le faire aussi », renchérit Lucie Hervieux.
De La Tuque à la Géorgie
162 participants différents se sont inscrits au défi : 52 jeunes de 5 à 12 ans, 9 de 13 à 17 ans et 101 adultes.
Si on additionne les parcours qu’ils ont présentés sur le site web de «La Tuque à pied, à vélo et à roulettes», les participants ont pédalé, marché ou roulé 2081 kilomètres. C’est comme partir de La Tuque et se rendre à la limite de la Caroline du Sud et la Géorgie.
«La Tuque à pied, à vélo et à roulettes» a relevé les inscriptions de participants de toutes les écoles de la ville. La marche et le vélo sont les deux principaux moyens de transport utilisés. Des participants ont aussi relevé le défi en trottinette, planche à roulettes et course.
Les gagnants
Trois prix ont été attribués à des participants de chacune des écoles primaires pour leur participation. Il s’agit de vélos d’une valeur de 250 $. Les gagnants sont Éva Rodrigue, Félix Vézina et Coralie Bérubé.
Deux certificats pour des planches à roulettes d’une valeur de 130 $ ont été attribués à Jade Provencher et Alex Gagnon, élèves du secondaire.
Line Gagné a remporté, quant à elle, un vélo d’une valeur de 350 $, attribué par les participants adultes.
«La Tuque à pied, à vélo et à roulettes» a aussi remis dix bons d’achat de valeurs 25 $ chacun parmi toutes les personnes qui ont participé.
Faire une différence
Les organisateurs souhaitent que l’événement puisse revenir l’an prochain. «La Tuque à pied, à vélo et à roulettes» a-t-il fait une différence dans certaines habitudes de transport des gens ? « Avec 162 inscriptions, ça a montré aux gens que le transport actif, ce n’est pas compliqué. C’est une bougie d’allumage et avec le beau temps qui s’en vient, je pense que oui», soutient Fanny Germain.
Quant à elle, Lucie Hervieux pointe un heureux problème : dans certaines écoles, des supports à vélos sont pleins et on manque de place. «C’est signe qu’il y a quand même beaucoup de déplacements actifs (…) On a sûrement gagné quelques adeptes», conclut-elle.