L’asclépiade : encore expérimentale
On parle beaucoup de l’asclépiade et en même temps, on en sait peu sur sa culture et les résultats attendus. Il n’existe pas encore de technologie facilitante.
Dans certaines régions, on a d’abord fait appel à des jeunes membres du mouvement 4H pour semer les grains. «On n’a pas encore de vrai modèle de semoir et la machine pour récolter sort de l’usine cette semaine», expose M. Gagnon, qui a posé ses premiers semis au début juillet.
Le climat de La Croche se prête-t-il à la culture de l’asclépiade ? Claude Gagnon pense que oui. «On a un micro climat. La rivière, les lacs qu’on a autour, ça nous avantage. J’ai fait des céréales, c’était dans la troisième semaine d’août. À l’extérieur, ils étaient une semaine, 15 jours avant moi. On a un décalage», estime-t-il.
Les agriculteurs de la coopérative Monark se croisent les doigts pour la première récolte qui sera effectuée ces prochaines semaines dans la région de St-Tite et St-Adelphe.
Les récoltes d’asclépiade sont destinées à l’usine de transformation Encore 3 de Saint-Tite.
On raconte même que des producteurs du Vermont s’intéressent aussi à la soie du Québec. Plutôt que de créer leur propre regroupement, ils auraient même choisi de rejoindre les rangs de la coopérative mauricienne.
Il avoue ne pas s’être laissé tout de suite tenter par l’expérience. «Ça a pris deux ans avant que je me décide», lance, en riant, le retraité plus actif que jamais. Il aime les défis, lui qui a été le premier à semer de la luzerne à La Croche.
Avantageusement connu dans la région, Claude Gagnon est impliqué depuis des décennies pour défendre la cause des producteurs agricoles, notamment dans le syndicat des producteurs de bois de la Mauricie, dont il est vice-président et aussi à l’Union des producteurs agricoles.