Le maire Martel somme le premier ministre Legault d’agir

Les médias ont reçu une lettre du maire de La Tuque Luc Martel adressée au premier ministre François Legault qui le somme d’agir en lien avec le blocus forestier.

Voici la lettre dans son intégralité:

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Monsieur le Premier ministre,

Nous vivons depuis le début de l’année à La Tuque une situation tendue en raison de blocus autochtones sur la route forestière 25 (RO-461) qui relie le secteur urbain de La Tuque à la communauté atikamekw de Wemotaci, ainsi qu’au secteur de Parent qui est administré par notre municipalité.

Le 21 mars dernier, le conseil d’agglomération de La Tuque a adopté une résolution pour déposer une mise en demeure aux instances gouvernementales du Québec pour le rétablissement de l’accès sécuritaire aux territoires forestiers du domaine de l’État. Un médiateur a été nommé au dossier, ce qui est une bonne chose, mais hier soir, nous sommes revenus à la case départ dans ce dossier, car un nouveau blocus autochtone a été érigé au km 104 de la route forestière 25 (RO-461).

Cette fois, la situation est plus grave. Les individus qui ont initié ce blocus ne désirent pas seulement protester contre les droits de coupe accordés dans ce secteur, mais ils bloquent tout le transport forestier qui permet l’approvisionnement de l’usine de sciage de Parent. Cela met en péril la survie de l’usine de sciage de Parent et aura des impacts majeurs pour nos entrepreneurs, nos entreprises et nos industries de La Tuque et de la Mauricie. Nous voyons une crise sociale importante poindre à l’horizon et cela nous inquiètent énormément.

Si je vous interpelle aujourd’hui, c’est pour vous faire part que comme citoyens, entrepreneurs, commerçants, élus, nous sommes pris en otage par les moyens de pression du bras de fer qui se joue actuellement entre autochtones et gouvernements. Comme élus municipaux, nous ne pouvons pas dénouer cette impasse, mais nous refusons de rester les bras croisés à regarder notre économie forestière s’effondrer, nos gens perdent leurs emplois, nos industries mettre fin à leur production et nos petits entrepreneurs forestiers faire faillite. Il faut agir.

Nous avons besoin de savoir ce que votre gouvernement va faire rapidement pour régler ce problème qui menace notre économie et toute l’industrie forestière du Québec. Nous attendons de votre part que vous agissiez en leaders et que vous fassiez appliquer les lois qui interdisent au Québec à tout individu de bloquer des routes.

Nos usines ont besoin d’être approvisionnées. Nos citoyens ont besoin de travailler. Nos entrepreneurs qui possèdent un camion de transport de bois ou de la machinerie forestière ont besoin de contrats pour faire leurs paiements. Cette situation ne doit pas s’éterniser, sinon les conséquences risquent d’être très graves pour notre communauté.

N’attendez pas s.v.p. que la tension monte à un point tel que des individus décident de se faire justice eux-mêmes.

Nous en sommes presque là malheureusement. Nous prônons au Québec la tolérance et l’inclusion, mais lorsque des familles n’arrivent plus à mettre du pain et du beurre sur la table parce que des problèmes connus depuis des décennies ne se règlent pas, il y a un risque de cassure que nous aurons bien du mal à réparer. Nous ne voulons pas en arriver là. Agissez monsieur le Premier ministre et vite. Nous comptons sur vous.

Merci de porter une attention particulière à cette missive et de nous faire un suivi de la situation le plus rapidement possible.

Amicalement, Luc Martel »