Le mycotourisme, toujours aussi populaire à Lac-Édouard

AGROALIMENTAIRE. Lorraine Hallé entame encore cette année, une saison qui démarrera sur les chapeaux de roue au cours de laquelle elle fera connaître sa passion pour les champignons aux différents visiteurs.

La guide mycologue a récemment obtenu une certification «leader terrain» de Rando Québec et du Conseil canadien du plein air et sera éventuellement accréditée par Aventure Éco tourisme Québec.

Dites-vous que c’est de loin la personne idéale, si elle vous accompagne pour une randonnée de cueillette de champignons.

Elle enseigne cette science depuis 5 ans et se fait un plaisir de partager sa passion. D’année en année, je m’adapte. Cette année, c’est la COVID-19».

Qu’à cela ne tienne, ses différentes formations intéressent toujours autant de gens.

On ne s’étonnera si tous ces efforts ne finissent pas par pousser la filière mycologique vers une portée l’internationale.

Son activité «Table en forêt et mycotourisme à Lac-Édouard», une initiation aux champignons forestiers pour une dizaine de personnes, a affiché complet peu de temps après avoir été lancée. Le chef Fred Chappuis a participé à la formation, en plus d’élaborer un dîner gastronomique en trois services avec des champignons forestiers et des épices boréales.

«Ça semble vouloir se passer ici»

La pandémie a ses effets, Mme Hallé a dû annuler les formations qu’elle offrait à la pourvoirie le Rochu de même que sur le train de VIA Rail, pour des voyageurs avides d’apprendre.

Par contre, observe-t-elle, il y a beaucoup de gens qui se présentent à Lac-Édouard. «Ça semble vouloir se passer ici, cette année», remarque-t-elle. Cela ne l’empêche pas d’aller à la rencontre des gens, à domicile, en autant que ce ne soit pas trop loin.

L’environnement de la région lui permet de déceler quels champignons y poussent.

Si la région a une longueur d’avance en matière de champignons, c’est parce que cette industrie compte sur l’appui d’organismes comme le service touristique de Ville de La Tuque, Tourisme Mauricie et la filière mycologique de la Mauricie.

Celle qui a été reconnue cueilleuse certifiée en 2007 est consciente d’avoir participé à cette progression du mycotourisme qualifiée d’exponentielle par Patrick Lupien, ingénieur forestier, coordonnateur de la Filière mycologique de la Mauricie, à qui elle donne beaucoup de crédit.

C’est un départ!

Le début des vacances de la construction sonnait le départ de la saison qui se poursuivra jusqu’en octobre.

«Actuellement, ce n’est pas très très prolifique. Le gros mois des champignons, c’est septembre. Ça commence à la fin du mois de juillet, quand il y a de l’humidité, avec les champignons crabes. Mais l’an dernier, on n’en a pas eu, car il a fait trop chaud et c’était la sécheresse. J’ai hâte de voir cette année», anticipe Mme Hallé. Les pleurotes ne se sont pas montrés cette année, en raison du peu de précipitations reçues. C’est en septembre, quand les champignons font leur apparition, que le téléphone sonne davantage pour des réservations.

Elle pourrait aussi offrir deux séries d’initiations aux champignons forestiers dans les trois communautés atikamekw pendant l’été.