L’école alternative La Chrysalide verra le jour
LA TUQUE. Une somme de 7,5 M$ sera investie par le ministère de l’Éducation du Québec afin de redonner vie à l’école Marie-Médiatrice qui deviendra l’école alternative La Chrysalide à compter de la rentrée 2024-2025.
Plus de 100 élèves seront attendus pour cette première rentrée à l’école alternative.
Les travaux se dérouleront en trois phases. D’abord, la première phase au coût de 4,1 M$ servira à la réfection, la réparation et la rénovation du bâtiment pour les infrastructures de base, soit les structures, les systèmes de mécanique, de plomberie et d’électricité. Au terme des trois phases, c’est un potentiel de 160 enfants qui pourront être accueillis dans cette nouvelle école alternative.
Un appel d’offres pour les plans et devis a déjà été affiché par le Centre de services scolaire de l’Énergie (CSSÉ). Un autre appel d’offres devrait être affiché à l’automne afin de débuter les travaux à la fin de l’hiver où au début du printemps 2024.
Les deuxième et troisième phases seront réalisées en 2024-2025 et en 2025-2026 afin de rénover les systèmes et les locaux intérieurs et de mieux soutenir les nouvelles fonctions. Le coût des travaux pour ces deux phases est estimé à 3,4 M$.
Une école laissée à l’abandon
C’est en 2009-2010 que la dernière cohorte du Centre d’études collégiales à La Tuque se trouvait à l’école Marie-Médiatrice, et depuis ce temps, le CSSÉ avait été dans l’obligation de fermer le bâtiment en raison de la dangerosité pour que le toit s’écroule.
« Je venais d’être nommé à la direction du CSSÉ et on venait de fermer l’école Marie-Médiatrice, exprime le directeur général Denis Lemaire. Ça me faisait un pincement au coeur parce que je suis venu à l’école primaire ici. On avait regardé pour vendre le bâtiment à la Ville. Une chance que ça n’a pas fonctionné puisqu’on aurait laissé un legs en mauvais état. On était rendu à penser à la démolir pour 1 M$, mais ça n’avait pas d’allure. Puis, on reçoit la demande des parents, et on avait tous les ingrédients pour faire revivre l’école. Ça été un dossier complexe au cours des 14 dernières années, mais cette annonce de la création d’une école alternative est la plus belle nouvelle que j’ai annoncée au cours des mes 14 années à la direction. »
En plus du travail des parents qui ont dû retravailler le dossier, la Ville a mis son grain de sel pour l’avancement du projet tout comme la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif.
« Ça n’a pas été facile, mais le dossier a été bien monté par le comité de parents. On savait que ce projet allait coûter cher, et vous avez retravaillé votre dossier. Cette annonce est le résultat d’un travail exemplaire par le comité de parents. On avait besoin de ce projet pour un autre type de clientèle. Ça sera la quatrième école alternative sur le territoire du CSSÉ. L’engouement démontré par la population démontre que ce projet suscite beaucoup d’enthousiasme », commente Mme Tardif.
Le comité de 5 parents a beaucoup travaillé depuis que l’idée a germé à l’hiver 2021. « L’école alternative fera partie du réseau public alors les parents pourront inscrire leur enfant selon les mêmes critères que les autres écoles primaires. Cette école ne veut en aucun cas nuire aux autres institutions en place, mais c’est plutôt pour apporter une diversité pédagogique, soutient la porte-parole du comité de parents, Mélody Terter. On est toutes super fières du travail accompli. Ç’a été un beau travail de collaboration qu’on a fait ensemble. On croyait que ça allait être plus compliqué d’aller dans cette école du premier coup. »
Le comité a eu notamment de l’aide du porte-parole du réseau des écoles alternatives du Québec ainsi que du directeur de l’école alternative la Tortue-des-Bois à St-Mathieu-du-Parc, Stéphane Robitaille.
Les écoles alternatives ont des valeurs et des notions communes. Toutefois, chaque école alternative met l’accent sur des valeurs et une mission qui lui sont propres et qui guideront par la suite leur action. Les valeurs prônées par l’école La Chrysalide seront la coopération, le respect, et l’écocitoyenneté.
Par exemple, le nom suggéré : école La Chrysalide, par le groupe fondateur a été retenue afin de créer la métaphore entre la chrysalide et le déploiement de l’enfant au long de son parcours éducatif. Pour le papillon, la chrysalide est son stade de développement le plus important.
Le nom s’inspire de ce stade puisque, comme la chenille qui devient chrysalide, au terme de son développement, l’élève deviendra un papillon mature rempli d’aptitudes, de savoirs et de compétences pour affronter le monde.