Les clubs de VTT de la région en pleine santé
Les clubs de Quad de Parent et de La Tuque sont en pleine santé et filent un parfait coton. À leur portée, près d’un millier de kilomètres de sentiers balisés et des paysages à couper le souffle.
Sylvain Bérubé est un retraité qui assume depuis cinq ans la présidence du Club Adeptes du tout-terrain de La Tuque (Club de quad de La Tuque). Sur leurs cartes, près de 800 km de sentiers que leurs 150 membres peuvent parcourir à l’année. La pandémie aura refroidi les ardeurs de certains, mais la route est si belle. Et ça commence à sentir le gaz: la prévente des droits d’accès estivaux est lancée.
«On ne manque pas d’ouvrage. On a beaucoup de chemins forestiers. Tu pourrais partir de La Tuque demain et revenir l’année prochaine, tu ne serais pas passé dans la même trail!», de dire M. Bérubé, président de ce vieux club fondé en 1985. «Nos sentiers partent du centre-ville pour se diriger par exemple vers le Lac-Saint-Jean, et vers Wemotaci. Et on peut monter au Lac-Saint-Jean par le lac Édouard ou par la 22. Il y a des belles places à visiter. On fait quelques randonnées organisées durant la saison. Quand on part, on est 25 bicycles. Beaucoup sont de personnes âgées qui n’aiment pas voyager seules. Une fois par année, on couche dans une pourvoirie, ou quelque part». Sur ce plan, la pandémie a changé la donne.
Et en saison, le club de La Tuque entretient de bonnes relations avec les chasseurs, car en principe, nous dit M. Bérubé, qui fait du VTT aime aussi la chasse. Le Club de La Tuque a bien des projets, dont celui de «monter un sentier de 25 km qui va rejoindre le village de La Croche. On prend un vieux sentier d’hiver de motoneige et on va le transformer en quatre saisons», ajoute M. Bérubé.
Les sentiers du Club de La Tuque rejoignent ceux du Club de Quad de Parent à la hauteur de Wemotaci. Sylvie Lachapelle est présidente de ce club lancé en 2006. Son CA est particulier en ce sens qu’il est exclusivement féminin! «Depuis 2006 c’est le seul CA de la Fédération à être géré juste par des femmes», assure Mme Lachapelle. Son membership est lui, surtout masculin. Le club de Parent entretien 300 km de pistes dont certaines longent de magnifiques paysages nous dit Mme Lachapelle.
«Du côté du Fer à Cheval, on longe la rivière Bazin, c’est de toute beauté. Quelqu’un qui arrive de Parent et peut faire une semaine sans suivre le même tracé. Beaucoup de gens de l’extérieur nous encouragent parce qu’ils voient qu’on travaille beaucoup dans les sentiers», précise Sylvie Lachapelle. Les sentiers du Club qu’elle préside passent par Parent et vont jusqu’au Fer à Cheval puis jusqu’au village de Clova et à Wemotaci où on peut rejoindre les sentiers du club de La Tuque.
Une fois sur les sentiers, il ne faut pas négliger les règles de sécurité et comme pour la motoneige, avoir en tête les pannes mécaniques et les urgences. D’autant que les cellulaires ne fonctionnent pas dans plusieurs secteurs. «Nous aucun cellulaire ne rentre. Nos sentiers sont tous accessibles en ambulance. Les premiers répondants ont aussi accès aux 4 roues du Club. C’est rare que le monde vienne seul. Les habitués ont un téléphone satellite», précise Mme Lachapelle.
***
La Mauricie dans son coeur
Le directeur général de la Fédération québécoise des clubs quads (FQCQ) Danny Gagnon, n’a jamais caché qu’il porte la Mauricie dans son cœur, notamment pour la beauté des sentiers de Mékinac et du Haut-St-Maurice.
Tout comme l’année dernière, M. Gagnon croit qu’on retrouvera plusieurs adeptes du sport motorisé dans les sentiers de la province cet été. «On s’attend à une grosse saison, et encore plus que les autres années, commente d’entrée de jeu le directeur de la FQCQ. Pour la saison hivernale, on avait 15 000 membres de plus. À l’été, on a habituellement entre 10 000 à 15 000 membres, et avant le mois de mai, on était déjà à 5000 membres.»
«Le réseau de la Mauricie est super important en période estivale dans la circulation des quadistes de tout le Québec.»
– Danny Gagnon
Chez les concessionnaires, on sent aussi une hausse des ventes de véhicules. «On parle d’une augmentation des ventes de véhicules hors route aux alentours de 30% de plus que les autres années. Le problème que l’industrie a présentement c’est l’approvisionnement. Les concessionnaires manquent de véhicules. Les usines de fabrication ne fournissent pas à la demande. Par exemple, chaque année à la FQCQ on a des véhicules prêtés par Honda. On n’en aura pas cette année. Yamaha commence à reprendre le dessus, mais les inventaires sont très bas chez les concessionnaires. Même les véhicules usagés sont rares.»
M. Gagnon souligne aussi l’apport de DEC qui permet aux différents clubs de la province d’obtenir un total de 19 nouvelles machines pour l’entretien des sentiers. «C’est vraiment positif pour la saison qui vient puisque ça permettra un meilleur entretien du réseau. Mékinac aura des belles améliorations de ses sentiers. En plus, on est en train de régler avec Énergir pour rouvrir le sentier qui passait dans la ligne du pipeline qui passe dans Mékinac. Ça sera annoncé sous peu. C’est positif.»
M. Gagnon souligne l’excellente collaboration des différentes ZEC pour les droits de passage. «Le réseau de la Mauricie converge vers plusieurs régions. On peut arriver par Lanaudière, avoir un lien vers la capitale nationale, à partir de Trois-Rivières, c’est facile de monter dans le Haut-St-Maurice. De là, on peut explorer Parent et Clova qui sont des endroits fantastiques. On peut aller au Lac-Saint-Jean, et se diriger au Saguenay. Il y a beaucoup d’attraits et de découverte, notamment au Lac-Édouard avec l’ancien sanatorium où on peut maintenant faire du camping. Les possibilités d’hébergements sont multiples avec les pourvoiries, les campings. Le réseau de la Mauricie est super important en période estivale dans la circulation des quadistes de tout le Québec.»
(Collaboration Patrick Vaillancourt)