Luc Martel mise sur l’esprit d’équipe
Le conseil municipal 2021-2025 de La Tuque est majoritairement composé de nouvelles figures. Conseiller municipal depuis 2005, Luc Martel a accédé cet automne à la mairie de la ville, après une lutte à cinq.
Une de ses priorités est l’esprit d’équipe qu’il veut voir animer l’hôtel de ville. Luc Martel le compare à celui qu’il cherchait à implanter alors qu’il était entraîneur au football scolaire, puisque le sport a occupé une grande partie de sa vie. D’ailleurs, quand vous entrez dans son bureau, immédiatement, vous voyez un ballon de football signé par tous les membres de l’équipe juvénile de l’école Champagnat, lors de la victoire du Bol d’Or, en 2017, accompagné d’un casque.
Souvent, il répète: « Quitter la Ville ne sera plus une option », faisant référence à des départs d’employés municipaux vers d’autres cieux. « On part avec une nouvelle façon de faire, avec du positif pour 2022 », avoue-t-il d’entrée de jeu. M. Martel prône des enjeux pour son organisation, comme la valorisation des employés municipaux : « Ça, ça va être très important ».
Il confie que depuis l’élection, le téléphone s’est mis à sonner: « Ça ne dérougit plus depuis ce temps-là ».
À l’entendre, La Tuque se prépare à un dynamisme revigorant pour très bientôt. « Je rencontre des investisseurs, des gens d’affaires, des promoteurs, des jeunes promoteurs », laisse-t-il entendre. Il dit ressentir une effervescence pour l’avenir de la ville: « il y a des gens qui attendaient vraiment le nouveau conseil pour commencer à sortir de l’ombre ».
Quoi que ce soit, le maire dit qu’on peut s’attendre « à ce que de belles choses soient dévoilées pas plus tard qu’au printemps ».
Des projets pour une petite PME et de l’immobilier sont dans l’air. Des projets pour aider à développer des quartiers résidentiels seraient aussi dans la boule de cristal pour les prochains mois.
On a l’impression que le mandat de l’actuel conseil municipal a démarré sur les chapeaux de roues. À peine quelques jours après avoir été élu, déjà, le conseil mettait la table pour un nouveau règlement municipal régissant le stationnement de nuit dans les rues de Ville de La Tuque. Depuis plusieurs années, des citoyens demandaient la possibilité de stationner leur véhicule dans les rues les soirs où aucune opération de déneigement n’était effectuée par les services des travaux publics de Ville de La Tuque.
Redevances
Autant au cours de la campagne électorale qu’une fois élu, Luc Martel a beaucoup abordé la question des redevances gouvernementales, qu’il souhaite plus équitables pour La Tuque, ne serait-ce qu’en raison de sa situation géographique.
D’ailleurs, peu après son élection, il a obtenu une rencontre avec le premier ministre François Legault afin de le mettre au parfum des réalités régionales de la Haute-Mauricie. « Je n’étais pas encore assermenté et j’avais déjà rencontré le premier ministre, j’ai pu avoir une discussion d’une dizaine de minutes avec lui », note le maire.
Il a suggéré que les fonctionnaires soient davantage présents sur le terrain au moment de prendre des décisions. « Il a parlé de sortir de 2000 à 3000 fonctionnaires et de les envoyer en région, j’espère qu’on va en avoir ici », lance M. Martel.
Si Québec espère voir des villes conclure des ententes intermunicipales, ce sera impossible pour La Tuque, puisqu’elle n’a pas de ville voisine importante. Si un incendie majeur devait survenir, on ne pourrait pas faire appel aux services des pompiers de Shawinigan ou de Roberval, en raison de leur éloignement. Il en a d’ailleurs fait part à François Legault, tout comme de la question de la foresterie. « Le problème qu’on a, en Haute-Mauricie, c’est que les forestières coupent du bois et ce bois, en plus de le perdre et de ne pas avoir de redevances, s’en va dans d’autres régions pour se faire transformer. Qu’est-ce qu’il nous reste? Absolument rien ».
Pas question de taxer les forestières, pense Luc Martel, mais il faudrait redonner un peu d’argent aux municipalités à partir du montant perçu par Québec en guise d’équité municipale.
M. Martel s’attend d’ailleurs à ce que cette question des redevances devienne un enjeu électoral majeur en vue des élections provinciales d’octobre 2022. « Tous les partis vont devoir se prononcer là-dessus », prévient-il.
Manouane Sipi
Le dossier de la mini centrale Manouane Sipi est un de ceux dont on va beaucoup parler au cours de l’année qui s’amorce. 2022 sera l’année où on saura si ce projet va définitivement aller de l’avant.
« Une étude est en train de se faire pour la rentabilité et on va en avoir les résultats prochainement », révèle le maire.