« On est une grosse famille dans le monde du canot »
CANOT. Après une année sans Classique internationale de canots, certains canotiers ne sont pas revenus sur l’eau tandis que des nouveaux ont découvert la pratique du sport. Comment l’Association des coureurs en canots du Québec (ACCQ) et son président Jérémy Léveillé ont vécu cette pause forcée, et quelle a été la réaction lors de l’annonce du retour de la Classique au printemps dernier?
L’ACCQ voulait mettre en place un plan de deux ans pour la relève du sport l’an passé, mais la pandémie est venue quelque peu changer les plans.
« On voulait mettre en place un circuit provincial en 2020, mais on s’est fait prendre avec la pandémie, explique le président de l’ACCQ Jérémy Léveillé. On a dû s’ajuster rapidement, alors nous avons mis de l’avant des cliniques de perfectionnement avec des canotiers experts qui ont agi comme mentor pour les nouveaux. Ils ont pu ramer avec les Pellerin, Guillaume Blais, etc. Ç’a été favorable pour la relève du sport. Ç’a été une grosse année l’an passé afin de garder le canot sur la carte et de le rendre accessible au plus grand nombre de gens. »
À l’été 2021, les courses du mercredi à Shawinigan ont repris. « On ne se cachera pas que ces courses sont un incontournable en canot depuis des années. C’était important pour nous de les ramener. On avait au moins une vingtaine de canots chaque mercredi, ce qu’on voyait moins dans les années passées. On était bien heureux de ça. L’esprit de gang est revenu aussi en se parlant après les courses pour partager les conseils. On a gardé l’aspect d’amusement en greffant des recrues ou en organisant des sprints par exemple », ajoute M. Léveillé.
Quelle a été la réaction lors de l’annonce du retour de la Classique? « On avait déjà commencé à travailler sur notre circuit provincial. Ça été du jamais-vu cette année avec des courses aux quatre coins du Québec. On était heureux de pouvoir offrir des courses de qualité partout au Québec et de voir de nouveaux canotiers. Avec l’annonce du retour de la Classique, ça donnée encore plus d’engouement pour nos courses et elles devenaient une préparation en vue de la Classique, autant pour le circuit provincial que le circuit régional. L’engouement était là depuis le début de l’été, et la Classique a confirmé pour les canotiers de continuer leur préparation. Il y a eu un sentiment de fierté et de vouloir être prêt pour la Classique. »
En regardant les participants inscrits pour la grande descente du Saint-Maurice, on constate qu’il existe plusieurs formations familiales. Est-ce qu’il y a plus de duos familiaux comparativement aux autres années? « Ça rejoint la vision familiale de l’ACCQ. On est une grosse famille dans le monde du canot, et à l’intérieur de la grosse famille de l’ACCQ, il y a des familles. C’est beau à voir! Il y a des duos père-fils, il y a aussi des couples, c’est un défi que le monde se donne. Ça leur permet aussi de passer du temps de qualité ensemble sur l’eau. On le sait que c’est beaucoup d’heures d’entraînement sur l’eau. Je vois ça d’un bon œil, et je ne crois pas que c’est seulement à cause de la pandémie. »
Concernant la compétition, il y aura une lutte dans un peloton à l’avant, un autre peloton de milieu, et un autre plus à l’arrière selon le président de l’ACCQ. « Je crois que les champions en titre Jimmy Pellerin et Guillaume Blais remporteront la victoire, les Américains Weston Willoughby et Michael Davis sont très rapides, et l’étoile montante Christophe Marchand en compagnie de Samuel Frigon devrait compléter le podium. »