Plomb dans l’eau : un seul cas en cinq ans à La Tuque
EAU. La Tuque fait partie des 120 municipalités au Québec qui ont détecté depuis 2013 au moins une fois un cas de concentration de plomb dans l’eau potable dépassant le seuil permis.
Cinq autres municipalités de la Mauricie sont aussi dans cette situation, soit Saint-Tite, Saint-Séverin, Trois-Rivières, Louiseville et Saint-Étienne-des-Grès. Le ministère de l’Environnement a indiqué que 65% des cas signalés ont depuis été corrigés, sans toutefois identifier les municipalités qui n’ont pas apporté les correctifs.
Dans les faits, ce ne sont pas les canalisations municipales qui sont en cause comme les raccordements qui relient les résidences au réseau de distribution d’eau. Pour plusieurs maisons construites avant 1980, surtout celles entre 1940 et 1955, la canalisation est en plomb.
Le problème risque d’être encore plus fréquent l’an prochain puisque Québec a annoncé son intention d’abaisser le seuil de concentration pour qu’il passe de 10 à 5 microgrammes par litre. Chacune des municipalités devra présenter en 2020 un plan d’action pour réduire la présence de plomb dans l’eau.
Pour une résidence raccordée au réseau par une conduite de plomb, il est suggéré trois façons de consommer son eau: laisser couler l’eau du robinet au moins une minute après une période d’arrêt prolongée; de boire de l’eau froide, de cuisiner avec de l’eau froide; et de remplacer régulièrement le filtre qui se trouve au bout du robinet, où des particules ont tendance à s’accumuler.
Peu de problématique à La Tuque
Sylvain Hénault superviseur en environnement et en qualité de l’eau à Ville de La Tuque rapporte que chaque année, la municipalité sélectionne des maisons construites dans les périodes dites à risques pour y analyser la concentration de plomb dans l’eau. La Ville est tenue par la loi de prélever un échantillonnage par 1000 habitants une fois par année, en août. Le dernier échantillonnage a été effectué dans dix résidences de La Tuque, deux de La Croche et deux de Parent.
Fort heureusement, un seul test positif a été décelé dans les cinq dernières années. «Nous avons reçu les résultats de 2019 et il n’y en a aucun. Nous avons une seule situation à La Tuque, ce n’est pas problématique», assure M. Hénault.
Beaucoup de résidences peuvent avoir subi des rénovations où les propriétaires en ont profité pour changer l’entrée d’eau.
Quand les tests sont positifs pour la résidence, la Ville communique avec le propriétaire et l’en informe. «On l’invite à faire des travaux correctifs pour assurer une eau de qualité qui va préserver la santé des occupants», poursuit Sylvain Hénault.
Chaque année, dans ses tests, la Ville doit aussi prélever l’eau des services de garde en milieu familial. «Là non plus, on n’a pas relevé de problématique», ajoute-t-il.
Les mesures prises à La Tuque ne présentent donc rien d’inquiétant, même si les normes sont appelées à devenir plus sévères. «Souvent, on est même en bas de la ligne de détection de l’appareil qui prend les mesures», dit M. Hénault.
Les citoyens qui auraient des inquiétudes pourront faire partie des résidences où des mesures seront prises lors de la prochaine campagne d’échantillonnage. Pour ce faire, on contacte Ville de La Tuque pour s’y inscrire volontairement.
Avec la collaboration de Michel Scarpino