Québec alloue 40 000 $ à deux projets pour le rayonnement de la culture autochtone

Grâce à un investissement total de 40 000$ du gouvernement du Québec, deux projets visant à promouvoir la culture autochtone verront le jour à La Tuque.

Portés par le Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT), les deux projets bénéficient d’une enveloppe de 20 000$ chacun. Il s’agit de Kwei (bonjour) et Ni meskanam (mon chemin/ma trajectoire).

Dans le cas de Ni meskanam, on mettra en place une bibliothèque vivante en langue attikamekw. Le concept a vu le jour au Danemark en 2000 et a été repris par plus de 600 organisations à travers le monde. Les participants d’une bibliothèque vivante sont invités à consulter un catalogue, sélectionner un livre vivant et l’emprunter pour un temps déterminé. « Les « livres » sont des personnes et leurs pages sont parcourues au gré d’une conversation. Les  » lectures  » sont des temps en tête à tête », indiquent les promoteurs. On y voit une belle occasion d’offrir des espaces de dialogue de déconstruire les préjugés et de bâtir des ponts entre les personnes. La bibliothèque vivante reproduit le contexte d’une bibliothèque classique. On aménage mise en scène qui se prête au jeu.

Kwei

Quant à elle, l’initiative Kwei fera valoir l’opinion de la jeunesse qui représente la nation atikamekw qu’on veut impliquer dans différents projets.

Le CAALT a mis sur pied durant la dernière année un projet visant la production de podcasts (baladodiffusions) par des étudiants autochtones. On s’est doté d’équipements pour permettre au conseil des jeunes de produire des épisodes sur des sujets d’actualité et de culture avec un studio mobile.

« Le projet a pour but de faire briller la culture autochtone, favoriser le partage de la langue, contribuer au rapprochement des peuples ainsi que de vaincre la discrimination à l’égard des peuples autochtones puisque les invités sont autant des Autochtones que des allochtones », ajoutent les responsables du projet. Avec ces investissements du gouvernement du Québec, on veut accroître l’offre d’activités, de services et de biens pouvant contribuer au renforcement, au développement et au rayonnement des cultures autochtones. Avec la nouvelle annonce, les investissements du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de ce programme atteignent 1,1M$.

Des investissements importants

Ces nouveaux investissements du gouvernement du Québec ont pour but d’accroître l’offre d’activités, de services et de biens pouvant contribuer au renforcement, au développement et au rayonnement des cultures autochtones. Les sommes sont octroyées directement à des organismes autochtones ou à des conseils de bande. La nouvelle annonce porte à plus de 1,1 M $ les investissements du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre du programme.

À travers le Québec, 29 projets provenant de 11 régions obtiennent un total de 542 110$.

«C’est toujours un plaisir de soutenir les projets du Centre d’amitié autochtone. Pour être allée souvent les visiter, je sais à quel point, les employés et Laurianne, la directrice, sont travaillants, dynamiques et inventifs. Leurs initiatives permettront aux jeunes autochtones d’avoir un nouveau lieu pour se rencontrer et d’autre part, de s’exprimer via les médias et de développer leurs compétences en animation, production audiovisuelle, montage de scène ou en tournages. Je vous invite à écouter leurs tournages sur leur podcast Kwei ! », a dit Marie-Louise Tardif, députée de Laviolette-Saint-Maurice.

«Le développement culturel est indissociable au développement social. C’est pourquoi notre gouvernement s’est engagé à mettre en valeur le dynamisme de la culture et des langues autochtones. Nous avons créé ce programme pour répondre aux besoins exprimés localement, par chacune des communautés autochtones du Québec. Ces sommes permettent de faire rayonner les arts et les cultures autochtones et tous les Québécois en bénéficient», ajoute Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications

«La diversité et la qualité des projets retenus reflètent la grande richesse et la diversité des cultures autochtones. Certaines initiatives contribuent au rayonnement et à la promotion des langues autochtones dans l’intérêt des générations futures. J’ai espoir que ces initiatives en inspireront plusieurs autres projets porteurs », pense Ian Lafrenière, ministre responsable des Affaires autochtones.

«Nous croyons que le fait de réaliser ces initiatives, dont la bibliothèque vivante nommée Ni meskanam, exclusivement en langue atikamekw, est un bon moyen de renforcer l’identité culturelle des participants. En effet, la langue atikamekw est à la fois un élément central de la culture et un outil, un point de repère, qui permet aux Autochtones de trouver leur chemin vers la construction de leur identité culturelle, de la préservation de la culture et de leurs relations entre eux », complète Laurianne Petiquay, directrice générale du CAALT.