Route des brasseurs: la carte officielle est lancée
BIÈRES. Les Mauriciens et les touristes pourront mieux visualiser où aller déguster les bières de microbrasserie dans la région grâce à la carte officielle de la Route des Brasseurs lancée mardi. La carte est disponible dans les 12 microbrasseries participantes et dans la plupart des bureaux touristiques de la région. Elle situe les municipalités où sont basés les brasseurs indépendants membres du Regroupement des microbrasseries de la Mauricie (RMM) et identifie les particularités de chacun à l’aide d’une légende toute simple. Soucieux de la sécurité des utilisateurs, les brasseurs y ont aussi intégré les coordonnées du service de raccompagnement Tolérance Zéro. Privilèges Les utilisateurs de la nouvelle carte pourront la faire estampiller chez chacune des microbrasseries participantes. Ils auront ainsi droit à quelques privilèges, comme divers rabais ou encore un verre à l’effigie de la Route des Brasseurs après trois visites chez autant de brasseurs. En avril 2019, un passeport facile à trimballer prendra le relais et les modalités de fidélisation seront davantage précisées. «Par cette initiative, on veut inciter les gens à nous visiter et à revenir nous voir», indique Raphaël Richard, membre du RMM et copropriétaire de la Brasserie Dépareillée de Yamachiche. Microcircuits Les brasseurs soulignent également que la carte se bonifiera dans les prochaines années, et peut-être même dans les prochains mois. En plus du circuit générique, des microcircuits seront éventuellement mis sur pied. «On est conscient que douze microbrasseries à visiter, c’est beaucoup pour une journée ou un week-end», souligne M. Richard. C’est pourquoi l’idée de subdiviser la route par secteurs a été évoquée, ce qui permettra de faire le tour des microbrasseries suivant une certaine logique. Ces microcircuits seront également proposés à des transporteurs nolisés oeuvrant déjà dans le secteur du tourisme. «Ce service d’autobus fera en sorte que les gens pourront profiter d’un bon moment sans avoir à faire appel à un chauffeur désigné», poursuit M. Richard. Regarder devant Pour le moment, la Route des Brasseurs englobe les microbrasseries suivantes: La Pécheresse (La Tuque), Le Mouton Noir (La Tuque), À la Fût (St-Tite), Les Grands Bois (St-Casimir), Le Presbytère (St-Stanislas), L’Arsenal (Charette), Brasserie de la Nouvelle France (St-Alexis-des-Monts), Coop Le Temps d’une Pinte (Trois-Rivières), Gambrinus (Trois-Rivières), La Forge du Malt (Trois-Rivières), Brasserie Dépareillée (Yamachiche) et Ô Quai des Brasseurs (Bécancour). Cependant, la Route sera appelée à évoluer advenant l’arrivée de nouvelles microbrasseries dans le décor. «Elles seront les bienvenues en autant qu’elles répondent aux critères du RMM», indique la responsable marketing, Marie-Claude Thiffeault. On se rappelle que la microbrasserie shawiniganaise Le Trou du Diable avait été écartée du projet pour cette raison, elle qui appartient maintenant au géant Molson-Coors. Par solidarité, l’autre brasserie du Centre-de-la-Mauricie, le Broadway Pub, n’a pas souhaité adhérer à la Route. Une polémique qui a fait beaucoup de vagues dans les derniers mois, mais qui est maintenant bel et bien chose du passé, assure Raphaël Richard. «La page est tournée. On est content d’aller de l’avant. Molson-Coors aussi. Tout le monde est d’accord pour dire qu’on en a assez parlé.» Rappelons que la mise sur pied de la Route des Brasseurs nécessitera un investissement total de 100 000$, dont 53 000$ proviennent du Fonds d’appui au rayonnement des régions et 27 000$ de l’Entente de partenariat régional en tourisme. Les microbrasseries participantes et leurs partenaires ont fourni 20 000$ et beaucoup d’heures de bénévolat.
Une bière collaborative
Le Regroupement des microbrasseries de la Mauricie lancera une bière collaborative au printemps. «Une première rencontre aura lieu en janvier 2019 pour déterminer la forme qu’elle prendra, indique Marie-Claude Thiffeault, responsable du marketing. Elle va regrouper l’expertise brassicole mauricienne.» Une expertise riche et variée, renchérit Raphaël Richard: «On a un bassin de connaissances incroyable en Mauricie. Ça donne des produits différents, éclatés», dit-il.