Un incendie qui rappelle de tristes événements
INCENDIE. L’incendie qui a détruit une résidence du 506, rue Joffre le 11 mars, n’a pas été sans évoquer de douloureux souvenirs de l’histoire de Ville de La Tuque. Il s’agit du troisième incendie, dont un mortel, à survenir au même endroit, en 81 ans.
André Maltais, un Latuquois qui vit maintenant à Ottawa rapportait que dans la nuit du 3 au 4 avril 1936, la résidence, appartenant alors à son père, Ferdinand Maltais, avait été ravagée par les flammes. Quatre membres de la famille étaient emportés dans cette tragédie.
«Gravement blessé, ayant subi de multiples fractures, notre père repris connaissance une fois que la moitié de sa famille avait été ensevelie sous les décombres de notre maison détruite. Dans cette nuit noire, il perdit quatre membres de sa famille : notre mère, qui n’avait que 43 ans et nos soeurs Yvette, 24, Madeleine, 14 ans et Lise, 9 ans», a raconté André Maltais, dans le livre «La Tuque, histoire de familles», publié en 2011 chez Transcontinental par la Société historique de La Tuque et du Haut-St-Maurice, à l’occasion du centenaire de la municipalité.
Pour le sauvetage effectué cette nuit-là, le frère d’André Maltais, Charles-David, avait été décoré par le lieutenant-gouverneur Québec de l’époque, Ésioff Léon Patenaude et l’évêque de Trois-Rivières, Mgr Alfred-Odilon Comtois.
Par son acte de bravoure, il avait sauvé la vie de son frère André, alors un bébé de deux ans.
Ferdinand Maltais, un pionnier de La Tuque, avait ensuite reconstruit la maison et vu au soutien et l’éducation de sa famille avec courage, malgré la tristesse qui l’affligeait. M. Maltais, décrit comme un marcheur ou un explorateur, avait considérablement contribué à définir des routes régionales, à l’époque où le territoire était dépourvu de chemins.
Ravagée par les flammes le 11 mars, la résidence avait été la proie d’un début de feu de sécheuse, quelques semaines plus tôt, sans conséquence, toutefois.